ð Campagne de Carême 2007 (extrait de la lettre de remerciement de l’Abbé Sandwidi, paroisse de Tenkodogo au Burkina Faso).
« J’ai bien reçu votre don de 4.630€ pour le foyer des jeunes filles Sainte Anne de Bittou. J’ai employé cet argent pour construire douche et latrine pour la permanence et mettre des grilles métalliques de protection à toutes les fenêtres du Foyer… En tout cas je vous remercie de tout cœur en mon nom personnel ainsi qu’au nom de toutes les heureuses bénéficiaires pour votre générosité. …
Contribution à l’achèvement du
FOYER SAINTE ANNE
De la Paroisse de BITTOU
au BUKKINA FASO
Un foyer d’accueil pour jeunes filles rurales scolarisées
Un centre de formation féminine et artisanale
janvier 2006
FICHE SIGNALETIQUE DU PROJET
Paroisse St Jean Baptiste de Bittou, archevêché de KoupélaNom de l’organisation :
Adresse : Mission catholique de Bittou à Bittou par Tenkodogo (Burkina Faso)
Responsable du projet : Père Christian Sandwidi, Mission catholique de Tenkodogo B.P. 18 TENKODOGO (Burkina Faso) Tél. 00 226 40 71 00 45
Autorités de supervision du projet : Curé de Bittou, Conseil paroissial de Bittou pour les affaires économiques (voir composition en annexe), Conseil d’administration de l’évêché de Koupéla (voir composition en annexe)
Localisation du projet : Villle de Bittou (préfecture), province du Boulgou (Tenkodogo), dans le sud-est du Burkina- Faso. Le foyer Ste Anne s’étend sur un terrain de 19.000 m2 jouxtant le terrain de la mission catholique et de l’église paroissiale au centre loti de la ville.
Statut du projet : le projet du foyer Ste Anne relève de la paroisse de Bittou et du patrimoine de l’archidiocèse de Koupéla.
Financement objectif de la Paroisse Ste Odile de Paris : minimum 3.500 euros
OBJET DU PROJET
le projet comprend l’achat et la clôture du terrain, la construction du foyer proprement dit, les latrines extérieures, le creusement d’un forage et l’installation d’un système d’exhaure.Nature du projet :
Objectif : l’objectif poursuivi par ce projet est la fourniture de conditions plus favorables qu’actuellement à la scolarisation et à la formation des jeunes filles.
Composition du projet : Le projet comprend deux éléments distincts :
1/ un foyer d’accueil essentiellement destiné aux jeunes filles des zones rurales poursuivant leurs études à Bittou et qui n’y ont pas de famille. Ce foyer sera ouvert à toutes, sans distinction de race ou de religion.
2/ un centre de formation féminine et artisanale destiné aussi bien à des jeunes filles d’origine rurale qu’urbaine. Ce centre sera ouvert à toutes, sans distinction de race ou de religion.
Motivations : dans le système scolaire actuel de Bittou, on constate que :
les jeunes filles ne représentent qu’un tiers des effectifs scolaires,
les ruraux sont plus défavorisés que les citadins,
l’absence de centre de formation féminine et artisanale,
l’absence d’internat.
Il s’ensuit que les populations sont particulièrement motivées pour ce projet qui tend à combler ces différentes lacunes. La meilleure preuve de cette motivation, comme on le verra plus loin, réside dans la mobilisation des paroissiens (et d’autres personnes non chrétiennes) qui contribuent au projet financièrement et en investissement humain.
Nom et qualification des responsables pour la réalisation sur place : hormis le responsable du projet (Père Christian Sanwidi) et les autorités de supervision de celui-ci mentionnées précédemment, la réalisation sur place est confiée à des entreprises régionales qui sous-traitent elles-mêmes une partie des travaux à de tâcherons locaux.
DESCRIPTION SUCCINCTE DE LA REGION
Donnés humaines : La zone d’influence du projet s’étend à l’ensemble de la paroisse de Bittou qui correspond à un vaste territoire de 65 kms du nord au sud et de 50kms de l’est à l’ouest et qui comporte 14 succursales rurales (villages). Elle compte environ 60.000 habitants dont 10% de catholiques, 30% de musulmans et 60% d’animistes. Sur le plan administratif, la ville de Bittou (13.000 habitants) est le chef-lieu d’une préfecture. Comme on le voit, la population de la zone du projet est majoritairement rurale. Les principales ethnies représentées sont les Mossi et les Bissa.
Climat et situation géographique : le climat est de type tropical sahélien (très sec) à une saison des pluies très courte (3 mois). La ville de Bittou est située dans la province du Boulgou (Tenkodogo), dans le sud-est du Burkina-Faso à environ 250 kms de la capitale Ouagadougou et à moins de 17 kms de la frontière du Ghana et à 40 kms de celle du Togo (voir carte), assez proche d’une zone autrefois encadrée par la SATEC.
Conditions de l’habitat : en ville, il s’agit généralement d’un habitat de type moderne en dur avec des toitures en tôles alors qu’en campagne il s’agit plutôt d’un habitat de type traditionnel en banco (briques de terre crue) avec des toitures en paille. L’électricité et l’eau courantes sont très rares en ville et inexistantes en brousse.
Situation sanitaire : à Bittou existe un centre médical dirigé par un infirmier major (avec des aides et des sages-femmes) relevant du ministère de la santé. L’hôpital le plus proche est à Tenkodogo à 65 kms. En brousse il existe quelques dispensaires le plus souvent assez indigents en médicaments. Les vaccinations contre la fièvre jaune, la rougeole et la poliomyélite sont néanmoins assurées.
Situation scolaire : Les jeunes de moins de 16 ans forment plus de 60% de la population totale. En principe, tous les enfants doivent être scolarisés. En réalité, on n’arrive probablement pas à 40% de taux de scolarisation dans le primaire. A Bittou, il y a cinq écoles primaires et un C.E.G. (Collège d’Enseignement Général) d’environ 600 élèves. Le C.E.G. s’arrête au niveau de la troisième. Il n’existe aucun internat, ce qui pose un sérieux problème à celles des familles rurales qui n’ont pas de point d’accueil en ville. Par ailleurs, il n’existe pas non plus de centre de formation féminine et artisanale qui serait notamment très utile pour les jeunes filles non scolarisées ou qui ont dû interrompre leurs études pour une raison ou une autre.
DESCRIPTION DU PROJET
Origine de l’initiative et but poursuivi : à l’origine, le Père Christian Sandwidi, alors curé de la paroisse St Jean Baptiste de Bittou, avait eu l’idée de construire une salle polyvalente qui aurait servi aussi bien à des réunions pour les différents mouvements d’action catholique qu’à des conférences ou des sessions de formation de tout genre. Très rapidement cette idée a évolué vers la construction d’un foyer pour jeunes filles avec un double objectif : l’hébergement des jeunes filles de la campagne scolarisées à Bittou et la formation technique féminine pour celles qui ne poursuivent pas d’études. Le foyer sera ouvert comme il a été dit sans distinction de race et/ou de religion. Comme l’écrit Mgr. Séraphin F. ROUAMBA, archevêque de Koupéla : « Le foyer est une maison d’accueil pour les filles victimes des violences de la discrimination et du mariage forcé. Il vise essentiellement l’émancipation et la promotion sociale de la femme par une éducation et une initiation aux petits métiers ».
Démarrage du projet : en l’an 2000, une campagne de sensibilisation a été lancée. Devant le succès remporté par celle-ci et grâce à des cotisations recueilles ainsi que des promesses de contributions en nature, le père Sandwidi a démarré en 2001 la construction du futur centre sans pour autant avoir bouclé le plan de financement.
Décomposition des travaux : le projet comprend d’une part la construction d’un bâtiment principal à deux niveaux : au rez-de-chaussée, un hall couvert, trois grandes salles, le bureau de la surveillante et un magasin, le tout destiné in fine au centre de formation féminine et artisanale ; à l’étage, trois dortoirs de 12 places chacun, la chambre à coucher de la surveillante et des sanitaires. La surface au sol de ce bâtiment est de 360 m2 (30m x 12). D’autre part, à l’extérieur de ce bâtiment principal, le projet comprend des latrines et un forage permettant l’alimentation en eau potable si précieuse dans ce pays de sahel. Bien entendu le forage comprend à son tour les moyens de pompage.
Moyens mis en œuvres : les travaux de construction du Foyer Sainte Anne ont été confiés à l’Entreprise de Construction Bonkoungou Augustin Marie (ECBAM) selon une procédure de gré à gré. Le choix de cette entreprise est essentiellement dû à son renom et au fait qu’elle était déjà sur place pour la construction du presbytère de Cinkancé, paroisse voisine de celle de Bittou. L’ECBAM a par ailleurs sous-traité, sous sa responsabilité, avec des artisans locaux. En revanche, pour ce qui concerne le forage et les moyens d’exhaure, trois devis avaient été demandés avant que le choix ne se porte sur l’Organisation Catholique pour le Développement et la Solidarité (OCADES-Koupéla), qui était non seulement moins disante, mais particulièrement appréciée dans la région.
Stade d’exécution du projet : à ce jour, l’achat du terrain, la construction de la clôture, la construction du bâtiment principal au stade « hors d’eau », les latrines extérieures, le forage et ses équipements sont terminés et réglés . Il reste par conséquent pour achever le projet à réaliser l’ensemble des finitions de l’étage, ainsi qu’à acheter et poser une pompe électrique immergée (très urgente) et à construire des latrines + douches supplémentaires (très urgente). On peut estimer que le projet est aujourd’hui achevé à 77%.
Justification de l’urgence du projet : il serait vraiment dommage au stade où nous en sommes aujourd’hui de ne pas achever les 23 % de travaux nécessaires pour rendre le foyer opérationnel. Il apparaît donc urgent de reprendre les travaux interrompus il y a six mois faute de financement. Dès qu’il sera opérationnel, même incomplet, le foyer Sainte Anne répondra à sa double vocation d’internat et de centre de formation.
RENSEIGNEMENTS FINANCIERS
Facteurs d’appréciation du projet :
Coût total du projet « clés en mains » : 110.153 euros.
Investissements déjà réalisés et financés : 85.137 euros
Investissements restant à réaliser et à financer : 25.016 euros
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Comme on le voit, l’autofinancement de la Paroisse de Bittou, qui représente plus de 14% du coût total du projet « clés en mains », est tout-à-fait significatif pour une région très pauvre du Sahel.
INVESTISSEMENTS RESTANT A REALISER |
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Francs CFA |
Euros |
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Supplément pour pompe électrique immergée |
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1 141 675 |
1 740,47 € |
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Latrines et douche pour la gestionnaire du foyer |
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922 895 |
1 406,94 € |
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1er étage maçonnerie |
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1 450 000 |
2 210,51 € |
1er étage menuiserie métallique |
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3 820 000 |
5 823,55 € |
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1er étage faux plafonds |
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1 766 888 |
2 693,60 € |
1er étage électricité |
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639 000 |
974,15 € |
1er étage sanitaires |
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1 120 000 |
1 707,43 € |
1er étage carrelage |
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3 190 000 |
4 863,12 € |
1er étage peinture |
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2 358 850 |
3 596,04 € |
TOTAL DES INVESTISSEMENTS RESTANT A REALISER |
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16 409 308 |
25 015,83 € |
FINANCEMENTS A RECHERCHER |
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Reste à financer d'extrême urgence (latrines supplémentaires) |
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922 895 |
1 406,94 € |
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Reste à financer d'extrême urgence (pompe immergée) |
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1 141 675 |
1 740,47 € |
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Reste à financer (1er étage) |
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14 344 738 |
21 868,41 € |
TOTAL DES INVESTISSEMENTS RESTANT A FINANCER |
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16 409 308 |
25 015,83 € |
L’effort de carême de la Paroisse Ste Odile pourrait en priorité porter sur le financement des investissements urgents (latrines et pompe immergée) pour environ 3.500 euros et éventuellement participer aux investissements
Prise en charge des frais de fonctionnement et d’entretien après la réalisation : Aux dernières nouvelles, la congrégation des Sœurs de l’Immaculée Conception, déjà installée sur la Paroisse de Bittou qui a une mission essentiellement pastorale, a été chargée au mois d’octobre dernier d’ouvrir le centre de formation bien que les travaux ne soient pas achevés. Les frais de fonctionnement et d’entretien du foyer sont assurés par les pensions des jeunes-filles que leurs familles payent lorsqu’elles le peuvent. Ceci est un impératif connu et accepté dès le départ. Il est clair qu’en cas de difficulté majeure ou imprévue, la Paroisse de Bittou cherche des solutions appropriées.
Modus operandi
Comme nous l’avions fait avec les « Amis de l’Eglise Gréco-Catholique de Roumanie » il y deux ans et avec « Aide à l’Eglise en détresse » l’année dernière, les chèques des donateurs devraient être libellés à l’ordre des « Œuvres Militia Christi » qui répercuteront au centime près sans aucuns frais généraux les dons recueillis au Foyer Ste Anne. Un reçu fiscal (dont on trouvera le modèle en annexe) sera délivré à chaque donateur par les « Œuvres Militia Christi ».