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MEDITATION de Carême AVEC LE SAINT CURE D'ars

Introduction

 Les textes de méditations proposés chaque jour du Carême jusqu'au Mercredi Saint sont tirés des écrits du Saint Curé d'Ars. Ils sont accompagnés d'intentions de prières principalement pour les prêtres, les vocations sacerdotales et la paroisse. Ce calendrier de Carême sera suivi d'une neuvaine débutant le Jeudi Saint, dernière étape de préparation spirituelle avant le pèlerinage paroissial à Ars le 10 avril,

 Le curé d'Ars est mort en 1859. On ne s'étonnera donc pas que sa manière de parler ne soit pas toujours celle d'aujourd'hui. Cela n'empêche pas qull puisse être lu avec fruit, Les courts extraits peuvent introduire à une lecture plus complète des homélies et des catéchismes du Saint Curé d'Ars. Cf. par exemple sur le site Internet http://jesusmarie.free.fr/iean_marie_ vianney_cure_d_ars.htm         

 Vous trouverez ici les premières semaines jusqu'au retour des vacances. La suite sera publiée ensuite, dimanche après dimanche.

 Mercredi des Cendres

 « La cérémonie des Cendres est bien propre à nous humilier. Nous devons bien nous rappeler ces mots :
 « Souviens‑toi, ô, homme, que tu es poussière et que tu retourneras en poussière ». Je me les dis à moi-même, et je vous les dirai à vous.

 Voilà donc, mes frères, à quoi se réduit cet homme qui se tourmente tant, qui paraît quelque chose de si grand et de si important, qui semble vouloir dominer tout sur tout et commander au ciel ‑. un jour, il sera réduit, tout au plus, à une petite pincée de cendres ...  La dissolution de notre corps est le symbole d'une autre mort qu'il faut opérer en nous, car il faut mourir à nous-mêmes, il faut que nos passions viennent à rien. Une terre qui ne voit jamais le soleil, que la pluie n'arrose jamais, qui n'est jamais cultivée, devient aride. Traitons de même nos passions ; bien loin de les entretenir, de les cultiver, faisons leur la guerre, cherchons à les étouffer, tâchons de les réduire en cendres ... Un orgueilleux doit dominer son orgueil en pratiquant l'humilité et le mépris de soi. Celui qui est porté‑ à la vengeance doit la réduire ... en pensant à la multitude de péchés que Dieu lui a pardonnés, à l'amour du bon Dieu qui ne s'est jamais vengé. Celui qui est porté à l'impureté doit travailler à éteindre en lui le feu dévorant en méprisant son corps, en pensant qu'il n'est ... que pour quelque temps sur la terre ... »

 Prions pour les prêtres :  Saint Curé d'Ars, aidez les prêtres à nous conduire pendant le Carême

 Le début du carême: le choix des résolutions: L'Eglise propose traditionnellement de prend.re des résolutions de Carême dans trois domaines : la prière, l'instruction, la charité.

 Jeudi 18 février Renoncer à sa volonté

 « Il faut être dans la disposition de renoncer toujours à sa volonté pour faire celle de Dieu : c'est pour nous une source de mérites continuels. Un seul renoncement à sa volonté est plus agréable à Dieu que trente jours de jeûnes. Toujours faire céder sa volonté à celle de Dieu et du prochain ; ne pas être comme ces orgueilleux qui veulent toujours que leur opinion prévale ... J'ai connu des âmes dans le monde à qui cette pratique était devenue journalière. Nous n'avons pour nous que la volonté, nous ne pouvons faire hommage à Dieu que de cela. Toutes les fois que nous pouvons renoncer à notre volonté pour faire celle des autres, lorsqu'elle n'est pas contraire à la loi de Dieu, nous acquérons de grands mérites, qui ne sont connus que de Dieu seul, Il faut saisir tous les moyens de s'enrichir pour le Ciel. »

 Prions pour les prêtres :  Saint Curé d'Ars, aidez les prêtres à faire la volonté de Dieu

 Vendredi 19 février -   Renoncer à sa volonté ‑ suite

 « Dans le monde, à tout moment on trouve l'occasion de renoncer à sa volonté : se priver de faire une visite, faire une ceuvre de charité qui nous ennuie, se coucher deux minutes plus tard, se lever deux minutes plus tôt. J'ai connu de ces belles âmes qui n'avaient point de volonté tout à fait mortes à elles‑mêmes ; c'est ce qui fait les saints. Quand on a une fois commencé cette vie d'abnégation, ça va tout seul, et quand on a cette vertu, on a tout ... Voyez ce bon petit Saint Maure, que je vous ai quelquefois cité, qui était si puissant auprès du bon Dieu et si cher à son supérieur par sa simplicité et son obéissance. Les autres religieux étaient jaloux de lui. Le Supérieur leur dit ‑ je vais vous montrer pourquoi j'estime tant ce petit religieux. Il fit la visite des cellules : tous avaient quelque chose à terminer avant d'ouvrir ; il n'y eut que Saint Maure qui était à copier l'Ecriture sainte et qui de suite laissa son occupation pour se rendre à l'appel de saint Benoît. Il y avait un religieux qui avait toujours quelque prière à finir lorsque la cloche sonnait. La Saint Vierge lui apparut et lui dit : « Sache que tu me serais bien plus agréable si tu renonçais à ta volonté ». Saint François de Sales, ce grand saint, laissait une lettre à moitié formée pour répondre à ceux qui venaient le consulter. »

 Prions pour les prêtres :   Saint Curé d'Ars, aidez les prêtres à guider les âmes qui leur sont confiées

 Samedi 20 février La prière (C du CA p. 116)

 « La prière élève notre âme vers Dieu, comme un ballon qui s'élève dans l'air. Ceux qui ne prient pas se courbent vers la terre comme les taupes qui cherchent à faire des trous pour y entrer. » « La prière est tout le bonheur de l'homme ». «Oh que l'homme est quelque chose de grand, admis, avec les anges à prier un Dieu qui s'abaisse jusqu'à sa créature. Car, voyez‑vous, lorsque nous prions, le bon Dieu s'incline comme un père écoute son petit enfant qui lui parle. » « Un bon chrétien. en s'éveillant, donne son coeur à Dieu, renouvelle les promesses de son baptême. Oh ! Que cette première action lui est agréable 1 Il faut lui offrir toute sa journée, remercier son saint ange gardien, ce bon ange, qui est resté là à côté de nous pendant notre sommeil pour nous garder, lui demander sa protection. [... ]. C'est une très bonne pratique de dire tous les matins trois ou cinq Pater ou Ave, pour S'unir à toutes les Messes ou communions, à tout ce qui se fait de bien dans le monde chrétien ; de cette manière, nous avons part à toutes les prières et l'on a part aux nôtres »

 Prions pour les prêtres :  Saint Curé d'Ars, aidez‑nous à prier tous les jours pour les prêtres

 Dimanche 21 février - 1er dimanche de Carême :  L'instruction (C du CA p.23)

 « Pourquoi, mes frères, est‑on si ignorant ? Parce que l'on ne fait point cas des instructions. Il y en a qui ne disent pas seulement un Pater et un Ave pour demander les lumières de l'Esprit Saint et profiter des instructions. Mes frères, je crois qu'il est bien difficile à une personne qui ne profite pas des instructions de se sauver, parce qu'elle ne sera pas instruite, C'est pourquoi l'on est si coupable de ne pas assister aux catéchismes quand on le peut. Mais une personne qui est instruite, aura beau s'égarer dans toute sorte de crimes, si gros qu'ils soient, il y a toujours l'espérance qu'elle reviendra à Dieu, ne serait‑ce qu' à l'heure de la mort: dans ce moment, elle éprouvera de violents remords en pensant qu'il faudra aller rendre compte à Dieu de sa vie; cela lui fera ouvrir les yeux et elle reviendra à Lui rapidement; elle a appris dans les instructions ce qu'il faut faire pour être sauvée, Au lieu qu'une personne qui n'est pas instruite est là, comme une personne languissante, qui est à l'agonie : elle ne connaît ni la grandeur du péché, ni la beauté de l'âme, ni le prix de la vertu ; elle se traîne de péchés en péchés comme une guenille qui a traîné pendant huit jours dans la boue »

 Prions pour les prêtres :   Saint Curé d'Ars, aidez les prêtres à former de solides familles chrétiennes

 Lundi 22 février  - La charité chrétienne ‑ aimer nos ennemis et prier pour les pécheurs (C du CA p. 157)

 « Nous aimons ceux qui nous font du bien, qui ont de bonnes qualités... Ce n'est pas là qu'est le mérite; c'est d'aimer nos ennemis. Quand nous ferions toutes les mortifications et autres oeuvres, si nous n'aimons pas ceux qui nous font du mal, nous ne sommes pas de bons chrétiens. Au moindre mal que l'on vous fait, vous vous irritez: vous ne pouvez pas dire que vous aimez le bon Dieu. [... ] Si nous voulons que Dieu nous pardonne, il faut pardonner à nos ennemis. [...] On serait saint à faire des miracles, si l'on n'a pas la charité, on n'ira pas au Ciel. [ ... ] Le moyen de vaincre le démon quand il nous suggère des pensées de haine contre ceux qui nous font du mal, c'est de prier de suite pour leur conversion, de faire tourner le mal en bien ». « Une chose bien agréable à Dieu, c'est de prier pour la conversion des pécheurs, afin que la mort et la passion de Notre Seigneur ne soient point inutiles. Rien n'afflige tant le coeur de Jésus que de voir toutes ces souffrances perdues pour un si grand nombre d'hommes. C'est la plus belle prière, celle‑là, car, les justes peuvent persévérer, les âmes du Purgatoire iront au Ciel ; mais les pauvres pécheurs qui ne prient jamais, que deviendront‑ils si personne ne prie pour eux ? Il y en a qui hésitent à se convertir ; un Pater et un Ave suffiraient pour les décider. Que d'âmes vous pouvez ramener à Dieu par vos prières ! »

 Saint Curé d'Ars, aidez‑nous à prier tous les jours pour la conversion des pécheurs Saint Curé d'Ars, aidez‑nous à pardonner à tous ceux qui nous font du tort.

 Mardi 23 février - Les tentations (C du CA p123)

 « Le bon Dieu fut conduit par l'Esprit Saint dans le désert pour y être tenté (1er dimanche de Carême). Comme notre divin Sauveur a été notre modèle en toutes choses, il a voulu l'être aussi dans la tentation. ( ... ) Lorsqu'on ne s'expose pas à la tentation, c'est un bonheur d'en avoir. Le démon tente surtout les belles âmes. Quand il voit qu'une âme tend à l'union avec Dieu, il redouble de rage. Oh ! Heureuse union ( ... ) Le démon tente ceux qui voudraient sortir du péché, parce qu'il prévoit le bien qu'ils feraient. 11 tente ceux qui sont en état de grâce,‑ parce qu'il est furieux de vertus qu'ils pratiquent.

 Prions pour les prêtres :   Saint Curé d'Ars, soutenez‑nous, et soutenez les prêtres dans la tentation

 Mercredi 24 février - Le sacrement de Pénitence (C du CA p 69)

 « En recevant l'absolution, on reçoit l'application du sang précieux du bon Dieu, on reçoit le pardon des péchés actuels commis après le baptême. Le bon Dieu, au moment de l'absolution, jette nos péchés par derrière ses épaules, c'est‑à‑dire il les oublie, il les anéantit, ils ne reparaîtront jamais plus. Votre âme, nous dit‑il, serait noire comme le charbon, rouge comme l'écarlate, par l'absolution je la rendrai blanche comme neige. Voyez, mes enfants, la grande bonté de Dieu pour les pécheurs ! Mettez‑vous bien avec le bon Dieu, tous vos péchés disparaîtront, et au jour du jugement, vous serez étonnés de ne plus les retrouver. »

 Prions pour les prêtres :  Saint Curé d'Ars, priez pour que nous ayons toujours et partout des prêtres qui nous donnent les sacrements

 Jeudi 25 février - Le sacrement de Pénitence ‑ suite (C du CA p 69)

 « [ ... ] Une personne qui a beaucoup fait de bonnes œuvres et qui a le malheur de retomber dans le péché, ses bonnes oeuvres sont mortes, anéanties tout le temps qu'elle reste dans le péché ; mais dès qu'elle revient à Dieu et qu'elle a reçu l’absolution, toutes ses bonnes oeuvres reparaissent. Son péché ne reparaîtra jamais, elle en recevra la récompense comme si elle n'avait jamais péché. 0 miséricorde de Dieu, que tu es grande ! »

 Prions pour les prêtres :  Saint Curé d'Ars, donnez aux prêtres la joie de recevoir de belles confessions

 Vendredi 26 février  - Le sacrement de Pénitence ‑ suite (C du CA p 70)

 « Le sacrement de Pénitence est une préparation au Sacrement de l'Eucharistie. Lorsqu'on doit recevoir un grand du monde, on prépare sa maison, on l'orne, on la balaie. De même il nous faut orner et nettoyer notre âme pour recevoir notre divin maître.  Pour recevoir comme il faut le sacrement de Pénitence, il faut avoir la contrition. Voyez dans une maison où il y a eu toutes sortes de bêtes, d'ordures et d'immondices : l'on balayera la maison, mais il y sentira toujours mauvais. Il en est de même de notre âme. Après l'examen, après la confession même, il faut les larmes de la contrition pour les laver, il faut un regret sincère d'avoir offensé Dieu. Si vous regrettez d'avoir offensé Dieu parce qu'il est bon, parce que vous l'aimez, parce que vous avez peur de lui déplaire, votre contrition est parfaite, et vous recevez le pardon de vos péchés avant même de recevoir l'absolution ; et si vous venez à mourir, vous irez droit au Ciel comme un enfant après le baptême. Si vous regrettez d'avoir offensé Dieu parce que vous craignez les jugements de Dieu, l'enfer, votre contrition est imparfaite, et vous ne recevrez le pardon de vos péchés que lorsque le prêtre prononcera les paroles de l'absolution. »

 Prions pour les prêtres : Saint Curé d'Ars, aidez les prêtres à prier pour le salut du monde.

 Samedi 27 février - La Vierge Marie, Mère du Rédempteur (C du CA p. 180)

 « Y en a‑t‑il parmi vous qui aient réfléchi aujourd'hui [2 février 1855, Chandeleur] sur la charité de la Sainte Vierge pour les hommes ?... Elle nous a préférés à son Fils. Il fallait, ou sacrifier son Fils pour sauver nos âmes, ou laisser perdre le genre humain pour garder son Fils ; mais elle a mieux aimé Le livrer pour nous sauver. C'est aujourd'hui qu'elle L'offre à Dieu et que commence pour ‑elle le sacrifice du Calvaire. »

 Prions pour les prêtres :   Saint Curé d'Ars, faites naître des vocations sacerdotales

 Dimanche 28 février -  2ème dimanche de Carême (pour mémoire: vêpres à Ste‑Odile à 17h3O)
La sanctification du dimanche (C du CA p. 11)

 « Voyez, mes enfants, on peut beaucoup ramasser le dimanche, on peut s'enrichir pour le Ciel, parce que c'est un jour de grâces et de bénédictions. C'est comme un homme de chez nous qui était extrêmement riche: quand M. le Curé allait le voir, il lui ouvrait son coffre en lui disant de prendre ce qu'il voulait pour les pauvres. Le dimanche, le Bon Dieu nous ouvre ses mains: à nous d'y puiser à pleines mains. Hélas ! Il y a de pauvres chrétiens qui perdent beaucoup ce jour‑là, parce qu'ils ne sanctifient pas le jour du Seigneur. Ils fauchent, ils travaillent à la vigne, ils moissonnent du matin au soir, ils ne vont pas à la Messe. [ ... ] D'autres vont à la Messe ; mais, à peine y sont‑ils qu'ils voudraient en sortir. Ils y vont parce que c'est dimanche, parce que les autres y vont; si ce n'était pas le dimanche, on ne les verrait pas à l'église. C'est moins la religion qui les y mène que la routine. »

 Prions pour les prêtres :   Saint Curé d'Ars, aidez les prêtres dans la célébration de la Messe

 Lundi 1er mars :  Le Ciel ‑ belle destinée de l'homme (C du Ca p. 145)

 « Le coeur se porte ordinairement vers ce qu'il aime le plus : l'orgueilleux se porte vers les honneurs, l'avare vers son trésor, le vindicatif à la vengeance, l'impudique au vice honteux. Mais le bon chrétien, où se tournera‑t‑il ? Vers le Ciel, où est son Dieu qui est son trésor... Oh! Que l'homme a une belle destinée ! Voir Dieu, L’aimer, Le bénir, Le contempler.pendant toute l'éternité ! »

 Prions pour les prêtres :   Saint Curé d'Ars, aidez les prêtres à faire connaître la Foi

 Mardi 2 mars - Sur l'Humilité (C du CA p 175)

 « Le bon Dieu nous donne une grande leçon. Il a dit: « celui qui ne se croit rien sera élevé. » Voyez‑vous, mes enfants, la première vertu, c'est l'humilité, la seconde, c'est l'humilité, la troisième, l'humilité. Oh ! La belle vertu ! Les saints ne se croyaient rien, mais Dieu les estimait, il leur accordait tout ce qu'ils demandaient. J'ai remarqué qu'il y en a qui font des neuvaines pour obtenir des grâces, ils prient tout le jour ; on les croirait des saints, mais s'ils n'obtiennent pas tout ce qu'ils veulent, ils se mettent en colère, ils laissent tout ça, ils ne prient plus. Il ne faut pas faire comme ça, mes enfants. Si nous nous connaissions, nous aurions horreur de nous‑mêmes, nous mourrions tout de suite. Mais nous ne nous connaissons pas. Tout ce que nous avons est à Dieu. C'est Dieu qui nous l'a donné ; à nous, nous n'avons que le péché ; il n'y a pas de quoi nous glorifier. Il faut bien demander à Dieu la vertu d'humilité ; il faut prier tout simplement et dire: Mon Dieu, voilà une âme bien pauvre, qui n'a rien, qui ne peut rien, faites‑moi la grâce de vous aimer, de vous servir et de connaître que je ne suis rien. Il faut prier comme des enfants de quatre ans qui n'ont point de malice, qui disent tout à leur mère. Le bon Dieu est notre père, Il nous aime bien. Un père ne peut jamais vouloir du mal à ses enfants. »

 Prions pour les prêtres :   Saint Curé d'Ars, aidez les prêtres à accueillir les pauvres

 Mercredi 3 mars (pour mémoire, adoration à Ste‑Odile de 1 gh30 à 21 h)- Le Saint‑Sacrement (C du CA p. 63)

 « Notre‑Seigneur, dans l'Eucharistie, attend que nous venions Le visiter et Lui faire nos demandes. Voyez comme Il est bon ! Il s'accommode à notre faiblesse : dans le Ciel, où nous serons triomphants et glorieux, nous Le verrons dans toute sa gloire ‑ s'il se fût présenté maintenant avec éclat devant nous, nous n'aurions point osé approcher de Lui ; mais Il se cache comme un personne qui serait en prison, et Il nous dit: « Vous ne me voyez pas, mais ça ne fait rien ! Demandez‑moi tout ce que vous voudrez, je vous l'accorderai, » Il est là, dans le sacrement de son amour, qui soupire et prie sans cesse son Père pour les pécheurs. A quels outrages n'est‑il pas exposé en restant au milieu de nous ! Il est là pour nous consoler. Aussi devons‑nous Lui rendre visite souvent. Combien un petit quart d'heure que nous dérobons à nos occupations, à quelque inutilité, pour venir le visiter,. le prier, le consoler de tous les outrages qu'Il reçoit, Lui est agréable ! Lorsqu'il voit venir avec empressement les âmes pures, Il leur sourit... Quel bonheur n'éprouvons‑nous pas, quand nous nous trouvons seuls au pied du saint tabernacle ! »

 Prions pour les prêtres :  Saint Curé d'Ars, faites que les prêtres soient aimés

 Jeudi 4 mars Le prêtre, lieutenant de Dieu (C du CA p. 79)

 « [Le sacrement de l'ordre] est un sacrement qui élève l'homme presque jusqu'à Dieu. En effet, qu'est‑ce que le prêtre ? Un homme revêtu des pouvoirs de Dieu même, prenant et tenant la place de Dieu, surtout à deux endroits : lorsqu'il remet les péchés, il ne dit pas « Dieu vous pardonne » mais : « Je vous absous » ; et à la consécration, il ne dit pas « Ceci est le corps de Dieu », mais «_ Ceci est mon corps, ceci est mon sang ».  Si nous avions la foi, lorsque nous voyons monter le prêtre à l'autel, nous croirions voir Notre‑Seigneur montant au Calvaire, ou plutôt Notre‑Seigneur à la Cène, bénissant le pain et le vin. »

 Prions pour les prêtres  : Saint Curé d'Ars, veillez sur notre Saint Père le Pape et ses conseillers

 Vendredi 5 mars Les croix conduisent au Ciel (C du CA p. 133)

 « Si le Bon Dieu nous envoie des croix, nous nous rebutons, nous nous plaignons, nous murmurons... C'est par le chemin des souffrances et des humiliations que l'on arrive au Ciel. Un bon chrétien doit se dire « Allons ! Vite mon âme, dépêchons‑nous à souffrir pour gagner le Ciel. » Lorsque nous y serons, nous connaîtrons alors le prix des croix et des tentations. [ ... ] Nous devrions envier Notre­Seigneur portant sa croix : c'est là le don qu'il fait à ses amis. Si quelqu'un nous disait: « Je voudrais devenir riche, que faut‑il faire ? » « Il faut travailler tout le jour ». De même, pour acquérir le Ciel, il faut souffrir. Le passage à l'autre vie du bon chrétien éprouvé par l'affliction est comme une personne que l'on transporte sur un lit de roses. La croix est l'échelle du Ciel, nous allons à ses pieds puis nous montons. Les croix sont sur la route du Ciel comme un beau pont de pierre sur une rivière pour la traverser. »

 Prions pour les prêtres :  Saint Curé d'Ars, aidez les prêtres âgés

 Samedi 6 mars Le coeur de Made (C du Ca p. 183)

 « Le coeur de cette bonne mère n'est qu'amour et miséricorde ; il suffit seulement de se tourner vers elle pour être exaucé; elle ne désire que notre bonheur. Dieu nous a aimés jusqu'à mourir pour nous ; mais, dans le coeur de Jésus, il y a la justice comme attribut de la divinité ; dans celui de Marie, il n'y a que la miséricorde. Aussi devons‑nous redoubler de confiance en elle et l'invoquer sans cesse. Son Fils était prêt à punir un pécheur : Marie s'élance, arrête le glaive, demande grâce pour le pécheur... « Ma mère, lui dit Jésus, je ne puis rien vous refuser. Si l'enfer pouvait se repentir, vous lui obtiendriez sa grâce. » »

 Prions pour les prêtres : Saint Curé d'Ars, aidez les prêtres dans leurs soucis matériels

 Dimanche 7 mars -  3ème dimanche de Carême (pour mémoire: vêpres à Ste‑Odile à 17h3O)
La sanctification du dimanche ‑ les vêpres (C du CA p. 16)

 « On dit quelquefois : c'est bon, le dimanche d'entendre la Messe qui est d'obligation ; mais les vêpres ne le sont pas, on peut bien s'en dispenser. On doit assister aux vêpres, ou les lire si l'on est empêché. La Messe est pour sanctifier la matinée du dimanche, les vêpres pour sanctifier l'après‑midi. Il faut consacrer quatre heures* à la prière et à des oeuvres de charité pour sanctifier le saint jour du dimanche. [….] Un bon chrétien, mes enfants, trouve bien de quoi s'occuper tous le dimanche sans travailler. Jusqu'à midi, on doit remercier Dieu des grâces qu'il nous a faites pendant la semaine et, depuis midi, jusqu'au soir, le prier de nous accorder les grâces dont nous avons besoin pour bien passer la semaine qui commence. »

 Prions pour les prêtres :   Saint Curé d'Ars, aidez les prêtres missionnaires

 * Le saint n'enseigne pas qu'il y a obligation de prier pendant quatre heures le dimanche ; il fait allusion à la pratique qu'il a introduite dans sa paroisse: à Ars de son temps, tous assistaient, le dimanche à la grand-Messe, aux vêpres et à l'exercice du soir qui comprenait la récitation du chapelet, la prière et une homélie ; la plupart venait de plus au catéchisme que M. Vianney faisait avant les vêpres. Les paroissiens d’Ars avaient ainsi quatre heures d'exercices pieux le dimanche.

Lundi 8 mars - Bonheur du Ciel (C du -Ca-p. 147)

« Au Ciel, notre coeur sera abîmé dans le bonheur d'aimer Dieu ; nous ne nous occuperons ni de nous ni des autres, mais de Dieu seul ; nous serons saisis d'admiration. Un aveugle de naissance fut conduit sur le tombeau de Saint Martin et recouvra la vue de suite ; il fut émerveillé des beautés de la nature et ne pouvait se lasser de les contempler. Pour ce qui concerne le Ciel, nous sommes comme cet aveugle... Lorsqu'on demandait à Sainte Thérèse [d'Avila] ce qu'elle avait vu au Ciel, elle s'écriait: « Oh ! J'aî vu... j'ai vu ce que je ne pourrais jamais exprimer... »

Prions pour les prêtres : Saint Curé d'Ars, veillez sur les évêques

Mardi 9 mars - Sur le détachement des biens, de ce monde (C du CA p 171)

« Vous désirez être riches, mes enfants ; voyez, si vous aviez cent mille francs de rente, c'est comme si vous aviez quarante sous ... dix sous ; ce n'est rien du tout. Les riches sont malheureux, les pauvres aussi, tout le monde est malheureux ; l'empereur n'est pas plus heureux que moi ... à quoi sert d'être riche ? On ne mange pas deux fois, on ne dort pas deux fois par nuit; quand on a mangé une fois, eh bien ! on en a assez. Il faut penser au Ciel, c'est là que nous serons heureux, que nous aimerons Dieu. Il ne faut chercher que Dieu seul, ne désirer que Dieu. Voyez les saints: saint Louis de Gonzague, saint Paul, saint Stanislas ; ils ont tout quitté pour le bon Dieu. Ah ! Qu'ils étaient heureux ! Voyez les Carmélites, les Sainte-Claire, qu'elles sont heureuses ; elles ne pensent qu'à aimer et à servir Dieu. Si vous cherchez Dieu, vous le trouverez à la mort il vous dira : tu m'as cherché, eh ! bien me voilà !

Prions pour les prêtres : Saint Curé d'Ars, aidez les prêtres à prêcher l'Evangile

Mercredi 10 mars (pour mémoire: adoration de 19h30 à 21 h) - Manière de faire une visite au Saint Sacrement
(C du Ca p. 64)

« Quand nous sommes devant le Saint Sacrement, au lieu de regarder autour de nous, fermons les yeux et les lèvres ouvrons notre coeur, le bon Dieu ouvrira le sien : nous irons à Lui, Il viendra à nous, l'un pour demander et l'autre pour donner; ce sera comme un souffle de l'un à l'autre. Que de douceurs ne trouvons-nous pas à nous oublier pour chercher Dieu ! Les saints se perdraient pour ne voir que Dieu, ne travailler que pour Lui ; ils oublieraient tous les objets créés pour ne trouver que Lui. C'est comme cela qu'on arrive au Ciel. Il y a de ces pauvres femmes qui s'imaginent que plus on parle, mieux on prie. Elles n'ont pas plutôt commencé leur chapelet, qu'elles regardent si elles seront bientôt à la fin : ce n'est pas cela ! Mes enfants. On n'a pas besoin de tant prier pour bien prier. On sait que le bon Dieu est là dans le saint tabernacle : on lui ouvre son coeur, on se complaît en sa sainte présence ; c'est la meilleure prière celle-là. Il y a de bons chrétiens qui passeraient toute leur vie, abîmés devant le bon Dieu. Ah Qu'ils sont heureux ! Je voudrais bien avoir le temps de prier... »

Prions pour les prêtres  : Saint Curé d'Ars, veillez sur les séminaristes

Jeudi 11 mars - Grandeur du prêtre (C du Ca p.79)

« Comme tous les biens de l'âme viennent du Ciel, pour les faire descendre, le prêtre, avant de consacrer, élève les yeux au Ciel, puis prononçant ces belles paroles : « Ceci est mon corps », d'un morceau de pain il fait le corps d'un Dieu ! Oh ! Que le prêtre est quelque chose de grand ! Lorsque je réfléchis là-dessus, je me dis : si nous nous comprenions, nous vivrions comme des anges. Saint Bernard dit que toutes les grâces nous viennent par Marie. On peut dire aussi qu'elles nous viennent toutes par le prêtre. Allez vous confesser à la Sainte Vierge, à un ange : vous absoudront-ils ? Non ! Vous donneront-ils la sainte communion ? Non ! La Sainte Vierge ne peut pas faire descendre le bon Dieu dans l'hostie ; elle ne vous donnera pas l'absolution ; vous auriez deux cents anges là, qu'ils ne pourraient vous absoudre. Et un prêtre, tant simple soit-il, peut vous dire : « Je vous pardonne, allez en paix ! » Oh ! Qu'un prêtre est quelque chose de grand ! S'il se comprenait, il mourrait ! Dieu lui obéit, il dit deux mots et Dieu descend du Ciel à sa voix, se renferme dans une petite hostie ! Le prêtre ne se comprendra bien que dans le Ciel, ni nous le comprendrons bien que là. [ ... ] On regarde comme précieux les chapelets qui ont été dans l'écuelle de la Sainte Vierge et de l'Enfant Jésus. Mais les doigts du prêtre, qui ont touché le corps de Notre-Seigneur Jésus-Christ, ne sont-ils pas plus précieux ? »

Saint Curé d'Ars :  veillez sur les servants de Messe

Vendredi 12 mars (pour mémoire chemin de croix à 18h3O à Ste-Odile) - Les croix conduisent au Ciel (C du CA p. 134)

« Heureux ceux qui ont des tentations, des croix, des souffrances : ce sont autant de moyens de sanctification. Il faut profiter de tout, toujours ramasser pour le Ciel, comme les avares pour agrandir leur fortune. Ils l'acquièrent cette fortune, petit à petit ; de même, les bons chrétiens doivent à tout instant grossir leur trésor pour arriver bien riche devant le bon Dieu. [ ... ] Lorsque la croix arrive, il faut s'humilier devant Dieu, reconnaître sa profonde misère, lui demander la force qu'il accorde toujours et accepter la croix qui apporte avec elle tant de douceur. Ces mépris, ces tentations, ces maladies sont autant de moyens de salut; ils nous poussent du Calvaire au Ciel. »

Prions pour les prêtres : Saint Curé d'Ars, aidez les prêtres dans leurs souffrances

Samedi 13 mars - Imiter Marie (C du Ca p. 186)

« Il y en a qui font des prières à la Sainte Vierge, mais qui restent froids ; c'est qu'ils n'ont pas la dévotion d'imitation. Quand on aime quelqu'un, on est heureux de lui voir faire les mêmes choses que soi. Marie aime voir, dans ses enfants, les vertus qu'elle a pratiquées, surtout sa pureté, son humilité, sa charité. La Pureté ! Cette belle vertu qui l'a rendue si agréable à Dieu et si chère à son coeur... L'humilité ! C'est comme une balance : plus on s'abaisse d'un côté, plus on est élevé de l'autre. Abaissons-nous comme Marie et nous serons élevés. La Charité ! Imitions son amour de Dieu si ardent, prions-la et elle nous accompagnera au Ciel. »

Prions pour les prêtres Saint Curé d'Ars, faites que les prêtres se confient toujours la Vierge Marie

Dimanche 14 mars (pour mémoire : vêpres à Ste-Odile à 17h30)  La sanctification du dimanche C du Ca p. 12)

« Il faudrait toujours consacrer au moins un quart d’heure pour se préparer à la Messe, s’anéantir devant le bon Dieu, à l’exemple de son profond anéantissement dans le Sacrement de l’Eucharistie, faire son examen de conscience : car pour bien entendre la Messe, il serait bon d’être en état de grâce. Mais eux, comment s’y sont-ils préparés ? S’ils doivent se présenter chez un grand du monde, ils étudient ce qu’ils veulent dire, ils ont toujours peur de se tromper. Quand ils viennent à la Messe, ils ne prennent pas tant de précautions […] ; ils y viennent avec l’esprit tout dissipé, causant jusqu’à la porte de l’église ; ils prennent de l’eau bénite en riant et y trempent le doigt comme dans un seau d’eau, sans penser que l’eau bénite, prise avec contrition et amour de Dieu, a la vertu d’effacer  les péchés véniels […] »

Prions pour les prêtres : Saint Curé d’Ars, aidez les prêtres qui sont dans la solitude

Lundi 15 mars    Sur la Prière (homélie du 5ème dimanche après Pâques)

En vérité, je vous le dis, tout ce que vous demanderez à mon Père en mon nom, il vous l'accordera. (Saint Jean, XVI, 23.)

« Nous disons que la prière est une élévation de notre coeur vers Dieu. Disons mieux, mes frères, c'est un doux entretien d'un enfant avec son père, d'un sujet avec son roi, d'un serviteur avec son maître, d'un ami avec son ami, dans le sein duquel il dépose ses chagrins et ses peines. Pour mieux encore vous exprimer ce bonheur, c'est une vile créature que le bon Dieu reçoit entre ses bras pour lui prodiguer toutes sortes de bénédictions. Que vous dirai-je encore, mes frères, c'est la réunion de tout ce qu'il y a de plus vil, avec tout ce qu'il y a de plus grand, de plus puissant, de plus parfait en toutes sortes de manières. Dites-moi, mes frères, nous en fautil davantage, pour nous faire sentir le bonheur de la prière et la nécessité de la prière ? D'après cela, mes frères, vous voyez que la prière nous est absolument nécessaire si nous voulons plaire à Dieu et nous sauver.

D'un autre côté, nous ne pouvons trouver notre bonheur sur la terre qu'en aimant Dieu ; et nous ne pouvons l'aimer qu'en le priant. Nous voyons que Jésus-Christ, pour nous encourager à avoir souvent recours à lui par la prière, nous promet de ne jamais rien nous refuser si nous le prions comme il faut. Mais, sans aller chercher de grands détours pour vous montrer que nous devons souvent prier, vous n'avez qu'à ouvrir votre catéchisme, et vous y verrez que le devoir d'un bon chrétien est de prier le matin et le soir et souvent pendant le jour : c'est-à-dire, toujours. »

Prions pour les prêtres : Saint Curé d’Ars, veillez sur les jeunes prêtres

Mardi 16 mars  Sur la Prière (homélie du 5ème dimanche après Pâques)

En vérité, je vous le dis, tout ce que vous demanderez à mon Père en mon nom, il vous l'accordera. (Saint Jean, XVI, 23.)

« Je dis que, le matin, un chrétien qui désire de sauver son âme doit, dès l'instant qu'il s'éveille, faire le signe de la croix, donner son coeur à Dieu, lui offrir toutes ses actions, se préparer à faire sa prière. Il ne faut jamais travailler avant de la faire ; mais la faire à genoux, après avoir pris de l'eau bénite, et la faire devant son crucifix. Ne perdons jamais de vue, mes frères, que c'est le matin que le bon Dieu nous prépare toutes les grâces qui nous sont nécessaires pour passer saintement la journée ; parce que le bon Dieu sait toutes les occasions que nous aurons de pécher, toutes les tentations que le démon nous livrera pendant le jour ; et, si nous prions à  genoux et comme il faut, il nous donne toutes les grâces dont nous avons besoin pour ne pas succomber. C'est pour cela que le démon fait tout ce qu'il peut pour nous les faire manquer ou pour nous les faire faire mal ; étant très convaincu, comme il l'avoua un jour par la bouche d'un possédé, que s'il peut avoir le premier moment de la journée, il est sûr d'avoir tout le reste. Qui de nous, mes frères, pourrait entendre, sans pleurer de compassion, ces pauvres chrétiens qui osent vous dire qu'ils n'ont pas le temps de prier ! Vous n'avez pas le temps ! pauvres aveugles ; quelle est l'action la plus précieuse, ou de travailler à plaire à Dieu et à sauver votre âme, ou d'aller donner à manger à vos bêtes qui sont à l'écurie, ou bien d'appeler vos enfants ou vos domestiques pour les envoyer remuer la terre ou le fumier ? Mon Dieu, que l'homme est aveugle !... Vous n'avez pas le temps ! Mais, dites-moi, ingrats, si le bon Dieu vous avait fait mourir cette nuit, auriez-vous travaillé ? »

Prions pour les prêtres : Saint Curé d’Ars, renouvelez le coeur des prêtres

Mercredi 17 mars (pour mémoire : adoration de 19h30 à 21h à Ste-Odile)

Sermon pour le Jeudi Saint Ma chair est vraiment une nourriture. (S. Jean, VI, 56.) « Toutes les fois que vous prononcerez ces mêmes paroles, vous ferez le même miracle, c'est-à-dire que vous ferez comme moi, vous changerez le pain en mon Corps et le vin en mon Sang ? »

Quel amour, mes frères, quelle charité que celle de Jésus-Christ, de choisir la veille du jour qu'on doit le faire mourir, pour instituer un Sacrement par lequel il va rester au milieu de nous, pour être notre Père, notre Consolateur et tout notre bonheur ! Plus heureux encore que ceux qui vivaient pendant sa vie mortelle, où il n'était que dans un lieu, où il fallait faire bien des lieues pour avoir le bonheur de le voir ; aujourd'hui, nous le trouvons dans tous les lieux du monde, et ce bonheur nous est promis jusqu'à la fin du monde. Ô amour immense d'un Dieu pour ses créatures ! Non, mes frères, rien ne peut l'arrêter, quand il s'agit de nous montrer la grandeur de  son amour. Dans ce moment heureux pour nous, tout Jérusalem est en feu, toute la populace en fureur, tous conspirent sa perte ; tous veulent répandre, son sang adorable : et c'est précisément dans ce moment qu'il leur prépare, comme à nous, le gage le plus ineffable de son amour. Les hommes trament les plus noirs complots contre lui, tandis que lui n'est occupé qu'à leur donner tout ce qu'il a de plus précieux, qui est lui-même. L'on ne pense qu'à lui élever une croix infâme pour le faire mourir, et il ne pense qu'à élever un autel pour s'immoler lui-même chaque jour pour nous. L'on se prépare à verser son sang, Jésus-Christ veut que ce même sang soit pour nous un breuvage d'immortalité, pour la consolation et le bonheur de nos âmes. Oui, mes frères, nous pouvons dire que Jésus-Christ nous aime jusqu'à épuiser les richesses de son amour, se sacrifiant en tout ce que sa sagesse et sa puissance ont pu lui inspirer. O amour tendre et généreux d'un Dieu pour de viles créatures comme nous, qui en sommes si indignes ! Ah ! Mes frères, quel respect ne devrions-nous pas avoir pour ce grand sacrement, où un Dieu fait homme se rend présent chaque jour sur nos autels ! »

Prions pour les prêtres : Saint Curé d’Ars, protégez les prêtres persécutés

Jeudi 18 mars Le prêtre, distributeur de dons célestes (C du CA p. 80)

« Tous les bienfaits nous viennent par le ministère du prêtre. Il donne la vie à notre âme à son entrée dans le monde. Plus tard, si cette pauvre âme vient à mourir [par le péché], quand retrouvera-t-elle la vie, le calme, dans les angoisses qui la déchirent … ? Lorsque le prêtre lavera cette pauvre âme dans le sang précieux de Dieu, qu’il lui aura dit, comme Notre-Seigneur à la femme adultère […] : « Allez, vos péchés sont pardonnés ! » […] Qui nourrira votre âme pour lui donner la force de faire son pèlerinage ? Le prêtre. Qui la préparera à paraître devant le bon Dieu ? Le prêtre, en la lavant pour la dernière fois dans le sang précieux de Jésus-Christ, en lui donnant l’indulgence plénière qui lui remettra, si elle est bien disposée, les peines du péché et la conduira jusque dans le sein de Dieu. Qui purifiera le corps lui-même des souillures qu’il a contractées ? Encore le prêtre par les onctions saintes. […] Le Curé est comme un général à la tête de ses troupes, tous doivent le suivre. Voyez, ce matin, lorsque je disais la sainte Messe, vous étiez tous derrière moi, nous étions tous unis dans la prière ; je priais pour vous, je vous ai donné la bénédiction du bon Dieu ; je vous ai nourris par la sainte Communion, vous l’avez emportée dans votre coeur. Lorsque vous voyez un prêtre, vous devez dire : « Voilà celui qui m’a rendu enfant de Dieu, qui m’a ouvert le Ciel par le saint baptême, qui m’a purifié après le péché, qui a donné la nourriture à mon âme, qui m’a béni… »

Prions pour les prêtres : Saint Curé d’Ars, aidez les prêtres à secourir les malheureux

Vendredi 19 mars - Saint Joseph

Sermon sur les devoirs des parents Pères et mères, élevez vos enfants en les instruisant et en les corrigeant selon le Seigneur. (Eph.,VI, 6.) « […]

Mais, sans chercher de détour, les pères et mères doivent savoir que leur plus grande occupation doit être de travailler à sauver les âmes de leurs enfants et qu'ils n'ont point d'ouvrage qui doive passer avant celui-là ; bien plus, que leur salut est attaché à celui de leurs enfants, comme nous allons le voir. Pères et mères, pour remplir vos devoirs, vous devez donc instruire vos enfants, leur donner bon exemple et les corriger. Si vous faites cela, vous irez au ciel en y conduisant vos enfants ; vos enfants feront votre gloire dans le ciel, comme ils feront votre désespoir dans les enfers si vous êtes si malheureux que de les laisser perdre. Il n'est pas nécessaire, mes frères, de vous montrer l'obligation où vous êtes d'avoir soin de vos enfants, c'est-à-dire de les nourrir, de les entretenir, puisque les païens et les idolâtres qui ne connaissent pas le vrai Dieu et ne se conduisent que par un amour naturel, s'en acquittent parfaitement. Non, ce n'est pas là la chose que vous négligez le plus : j'aurais plutôt envie de vous dire de ne pas tant leur prodiguer d'affaires, et que vous feriez beaucoup mieux de faire quelque bonne oeuvre de plus pour leur attirer les bénédictions du ciel.
I. – Je dis donc d'abord que les pères doivent instruire leurs enfants, c'est-à-dire leur apprendre à prier le bon Dieu, à le connaître ; leur enseigner ce qu'ils doivent faire pour gagner le ciel et éviter l'enfer. Si vous ne sentez pas bien la grandeur de ce devoir, écoutez ce que le bon Dieu va vous dire lui-même. Nous lisons dans l'Écriture sainte qu'après que le Seigneur eût donné ses commandements à son peuple il ajouta ces belles paroles : « Vous aimerez le Seigneur votre Dieu de tout votre coeur, de toute votre âme et de toutes vos affections, et le prochain comme vous-mêmes. Pères et mères, vous apprendrez tout cela à vos enfants et vous les en instruirez le matin en vous levant, le soir en vous couchant, lorsque vous marcherez, lorsque vous serez assis, c'est-à-dire tous les jours de votre vie ». Pères et mères, Dieu pouvait-il vous montrer d'une manière plus claire la grandeur de vos devoirs envers vos enfants ? […] »

Saint Curé d’Ars, soutenez les parents des prêtres

Samedi 20 mars

Sur les grandeurs de Marie (Homélie du 15 août en la fête de l’Assomption de la Sainte Vierge) Parce que le Seigneur a regardé la bassesse de sa servante. (S. Luc, I, 48.)

« Parler des grandeurs de Marie, mes frères, c'est vouloir diminuer l'idée sublime que vous vous en faites ; car saint Ambroise nous dit que Marie est élevée à un si haut degré de gloire, d'honneur et de puissance, que les anges mêmes ne peuvent le comprendre ; cela est réservé à Dieu seul. De là, je conclus que tout ce que vous pourrez entendre, ne sera toujours rien ou presque rien, auprès de ce qu'elle est aux yeux de Dieu. Le plus bel éloge que l'Église puisse nous en donner, c'est de dire que Marie est la Fille du Père Éternel, la Mère du Fils de Dieu Sauveur du monde, l'Épouse du Saint--Esprit. Si le Père Éternel a choisi Marie pour sa fille par excellence, quel torrent de grâces ne doit-il pas verser dans son âme ? Elle en reçut, à elle seule, plus que tous les anges et tous les saints ensemble. Il commença par la préserver du péché originel, grâce qui n'a été accordée qu'à elle seule. Il l'a fixée dans cette grâce, avec une parfaite assurance qu'elle ne la perdrait jamais. Oui, mes frères, le Père Éternel l'enrichit des dons du ciel, à proportion de la grande dignité à laquelle il devait l'élever. »

Prions pour les prêtres :Saint Curé d’Ars, aidez les prêtres à oeuvrer pour l’unité de l’Eglise

Dimanche 21 mars  Sur la sainte Messe (homélie du 2ème dimanche après la Pentecôte).
                                On sacrifie et on offre en tous lieux, en mon nom, une oblation pure. (Malach., I, 11.)

« Avant de vous montrer la manière d'entendre la sainte Messe, il faut vous dire un mot de ce que l'on entend par le mot de saintsacrifice de la Messe. Vous savez que le saint sacrifice de la Messe est le même que celui de la croix, qui a été offert une fois sur leCalvaire, le vendredi saint. Toute la différence qu'il y a, c'est que, quand Jésus-Christ s'est offert sur le Calvaire, ce sacrifice étaitvisible, c'est-à-dire, qu'on le voyait des yeux du corps ; que Jésus y a été offert à Dieu son Père, par les mains de ses bourreaux, etqu'il y a répandu son sang ; c'est ce que l'on appelle sacrifice sanglant : cela veut dire que le sang sortait de ses veines, et qu'on le vitcouler jusqu'à terre. Mais, à la sainte Messe, Jésus-Christ s'offre à son Père d'une manière invisible ; c'est-à-dire, que nous ne le voyons que des yeux de l'âme et non de ceux du corps. Voilà, mes frères, en abrégé, ce que c'est que le saint sacrifice de la Messe. Mais, pour vous donner une idée de la grandeur du mérite de la sainte Messe, mes frères, il me suffit de vous dire avec saint Jean Chrysostome, que la sainte Messe réjouit toute la cour céleste, soulage toutes les pauvres âmes du purgatoire, attire sur la terre toutes sortes de bénédictions, et rend plus de gloire à Dieu que toutes les souffrances de tous les martyrs, que les pénitences de tous les solitaires, que toutes les larmes qu'ils ont répandues depuis le commencement du monde et que tout ce qu'ils feront jusqu'à la fin des siècles. Si vous m'en demandez la raison, c'est tout clair : toutes ces actions sont faites par des pécheurs plus ou moins coupables ; tandis que dans le saint sacrifice de la Messe, c'est un Homme-Dieu égal à son Père qui lui offre le mérite de sa mort et passion. Vous voyez, d'après cela, mes frères, que la sainte Messe est d'un prix infini. Aussi, voyons-nous dans l'Évangile que, dans le moment de la mort de Jésus-Christ, il s'opéra beaucoup de conversions : le bon larron y reçut l'assurance du paradis, plusieurs Juifs se convertirent et des Gentils se frappaient la poitrine, en disant qu'il était vraiment le Fils de Dieu. Les morts ressuscitèrent, les rochers se fendirent et la terre trembla.

Oui, mes frères, si nous avions le bonheur d'y assister avec de bien bonnes dispositions, quand nous aurions le malheur d'être aussi obstinés que les Juifs, plus aveugles que les Gentils, plus durs que les rochers qui se fendirent, nous obtiendrions très certainement notre conversion. En effet, saint Jean Chrysostome nous dit qu'il n'y a point de temps plus précieux pour traiter avec Dieu de notre salut que celui de la sainte Messe, où Jésus-Christ s'offre lui-même en sacrifice à Dieu son Père, pour nous obtenir toutes sortes de bénédictions et de grâces. « Sommes-nous dans l'affliction ? dit ce grand saint, nous y trouvons toutes sortes de consolations. Sommes-nous accablés de tentations ? Allons entendre la sainte Messe et nous y trouverons la manière de vaincre le démon. »

Saint Curé d’Ars, veillez sur la paroisse Sainte-Odile

Lundi 22 mars       Sermon sur l'Impureté - 19ème dimanche après la pentecôte
                           Liez-lui pieds et mains, et jetez-le dans les ténèbres extérieures, et là il y aura des pleurs
                           et des grincements de dents (S. Matthieu,XXII, 13.)

« Si tout péché mortel, mes frères, doit nous traîner, nous précipiter, nous foudroyer dans les enfers, comme Jésus-Christ nous le dit dans l'Évangile, quel sera donc le sort de celui qui aura le malheur de se livrer au péché le plus infâme, le péché d'impureté ? O mon Dieu ! Peut-on bien oser prononcer le nom d'un vice si horrible, non seulement aux yeux des chrétiens, mais encore à ceux de créatures raisonnables ? Pourrais-je le dire, mes frères, et vous, pourrez-vous l'entendre sans frémir ? Ah ! Si j'avais le bonheur, en vous montrant toute la noirceur et toute l'horribilité de ce péché, de vous le faire fuir pour jamais ! O mon Dieu ! Un chrétien peut-il bien s'abandonner à une passion qui le dégrade jusqu'à le mettre au-dessous de la bête la plus vile, la plus brute, la plus immonde ! Un chrétien peut-il bien se livrer à un crime qui fait tant de ravages dans une pauvre âme ! Un chrétien, dis-je, qui est le temple de l'Esprit-Saint, un membre de Jésus-Christ, peut-il bien se plonger et se rouler, se noyer, pour ainsi dire, dans le limon d'un vice aussi infâme, qui, en abrégeant ses jours, lui faisant perdre sa réputation, lui prépare tant de maux et de malheurs pour l'éternité ! Oui, mes frères, pour vous donner une idée de la grandeur de ce péché, je vais
 1° Vous montrer, autant qu'il me sera possible, toute l'horribilité de ce crime ;
2° En combien de manières nous pouvons nous en rendre coupables ;
3° Quelles sont les causes qui peuvent nous y conduire ;
4° Enfin, ce que nous devons faire pour nous en préserver.

1°) Pour vous faire comprendre la grandeur de ce maudit péché qui perd tant d'âmes […]Je vous dirai seulement que celui qui commet le péché d'impureté se rend coupable d'une espèce de sacrilège, puisque notre coeur étant le temple du Saint-Esprit, notre corps étant un membre de Jésus-Christ, nous profanons véritablement ce temple par les impuretés auxquelles nous nous abandonnons ; et de notre corps, qui est un membre de Jésus-Christ, nous faisons véritablement le membre d'une prostituée.

Prions pour les prêtres : Saint Curé d’Ars, aidez les prêtres dans leur mission de prédicateur

Mardi 23 mars        Sermon sur l'Impureté - suite -
                              19ème dimanche après la pentecôte Liez-lui pieds et mains, et jetez-le dans les ténèbres extérieures,
                              et là il y aura des pleurs et des grincements de dents (S. Matthieu XXII, 13.)

« 2°) Mais, pour mieux vous faire comprendre combien ce péché, quoique si affreux, est commun parmi les chrétiens, et comme il est facile de le commettre, je vous dirai en combien de manières l'on pèche contre le sixième commandement de Dieu. L'on pèche en six manières : par pensées, par désirs, par regards, par paroles, par actions et par occasions. […] Une mauvaise pensée, c'est lorsque notre esprit s'arrête volontairement à penser à une chose impure, soit par rapport à nous, soit par rapport à d'autres, sans désirer accomplir ce que l'on pense ; on laisse seulement croupir son esprit sur ces choses sales et déshonnêtes. […] Nous péchons par désirs. Voilà, mes frères, la différence qu'il y a entre la pensée et le désir ; le désir, c'est vouloir accomplir ce à quoi nous pensons ; mais pour vous parler plus clairement, c'est vouloir commettre le péché d'impureté, après y avoir pensé pendant quelque temps, lorsque nous en trouverons l'occasion ou lorsque nous la chercherons. […] L'on pèche par regards, lorsqu'on porte ses yeux sur des objets impurs, ou quelque chose qui peut nous y conduire. Il n'y a point de porte par laquelle le péché entre si facilement et si souvent que par les yeux. […]

Hélas ! Mes frères, il y a de pauvres enfants, pour lesquels il vaudrait bien mieux trouver sur leur chemin un tigre ou un lion, que certains impudiques. Si, comme l'on dit, la bouche parle de l'abondance du coeur, jugez quelle doit être la corruption du coeur de ces infâmes qui se roulent, se traînent et se noient pour ainsi dire dans la fange de leur impureté. O mon Dieu ! Si vous nous dites que l'on connaît l'arbre à son fruit, quel abîme de corruption peut être semblable ! […] Nous péchons par actions. Telles sont les libertés coupables sur soi-même ou sur d'autres, les baisers impurs, sans oser vous dire le reste […] L'on pèche par occasion, soit en la donnant, soit en la prenant. Je dis, en la donnant, comme une personne du sexe qui est mise d'une manière indécente, laissant son mouchoir trop écarté, ayant le cou et les épaules découverts, portant des vêtements qui dessinent trop les formes du corps ; ou ne portant point de mouchoir en été, ou bien s'habillant d'une manière trop affectée. Non, ces malheureuses là ne sauront qu'au tribunal de Dieu le nombre de crimes qu'elles auront fait commettre. Combien de gens mariés qui ont moins de réserves que des païens ! Une fille est encore coupable de quantité de péchés impurs, qui sont presque tous des péchés mortels, toutes les fois qu'elle est trop facile et trop familière avec les jeunes gens. L'on est encore coupable, lorsqu'on va avec des personnes que l'on sait n'avoir que des mauvaises paroles à la bouche. Vous pouvez ne pas y avoir pris plaisir, mais vous avez eu le tort de vous y exposer.

3° Si vous me demandez maintenant ce qui peut nous conduire à un tel crime. Je dis : les excès dans le boire et le manger. [… parce que] que notre corps ne tend qu'à la perte de notre âme […].

4° Mais, voyons maintenant ce qu'il faut faire pour se garantir de ce péché, qui est si horrible aux yeux de Dieu, et qui traîne tant de pauvres âmes en enfer. Pour vous le montrer d'une manière claire et simple, je n'ai qu'à ouvrir encore une fois mon catéchisme. Si je demandais à un enfant, quels sont les moyens que nous devons employer pour ne pas tomber dans ce maudit péché, il me répondrait avec sa simplicité ordinaire : Il y en a plusieurs, mais les principaux sont : la retraite, la prière, la fréquentation des sacrements, une grande dévotion envers la sainte Vierge, la fuite des occasions, et enfin rejeter promptement toutes les mauvaises pensées que le démon nous présente. »

Prions pour les prêtres : Saint Curé d’Ars, faites que les prêtres soient toujours libres de prêcher l’Evangile

Mercredi 24 mars         Bonheur de la communion (C du CA p. 5

« O heureuse vie ! Se nourrir d’un Dieu ! On parle bien de Madeleine, de Lazare qui avaient le bonheur de recevoir le divin Sauveur dans leur maison ; mais ils ne l’avaient qu’à côté d’eux, tandis que nous, nous l’emportons dans notre coeur toutes les fois que nous le voulons. Après la sainte communion, […]ô délicieux moment ! Ce n’est plus nous, c’est Jésus qui vit, prie et agit en nous ; les anges envient notre bonheur. […] O homme que tu es grand ! Nourri et abreuvé du sang d’un Dieu ! O quelle douce vie que cette vie d’union avec le bon Dieu ! C’est le Ciel sur la terre ! »

« Le Saint Sacrifice de la Messe est l’acte le plus excellent, le plus sublime de la religion. Mais voilà ! C’est la foi qui nous manque. Si l’on nous disait : à telle heure on doit voir ressusciter un mort…. Nous courrions bien vite pour le voir. Mais la consécration qui change le pain et le vin en corps et sang d’un Dieu, n’est-ce pas un bien plus grand miracle que de ressusciter un mort ? Toutes les bonnes oeuvres réunies n’équivalent pas au Sacrifice de la Messe, parce qu’elles sont les oeuvres des hommes et la sainte Messe est le sacrifice de Dieu lui-même ; la souffrance du martyr, quoique bien méritoire, n’est rien en comparaison.

Oh ! Que le sacrifice de la Messe est grand ! Dieu arrête ses regards sur l’autel : c’est là mon Fils bien aimé, en qui j’ai mis toutes mes complaisances. Aux mérites de l’offrande de cette victime, il ne peut rien refuser. »

Saint Curé d’Ars, priez pour les catéchistes et les enfants du catéchisme

Saint Curé d’Ars, priez pour le groupe scout de la paroisse Sainte Odile

Jeudi 25 mars – l’Annonciation - Sermon pour le 8 septembre fête de la nativité de la Sainte Vierge.
                        C'est de Marie qu'il nous est né un Sauveur. (S. Matth., I, !6.)

« Lorsque nos premiers parents eurent le malheur de tomber dans le péché, Dieu, touché de leur repentir, promit qu'un jour viendrait où naîtrait une Vierge qui enfanterait un fils, pour réparer le malheur causé par leur péché. Dans la suite, les prophètes, après lui, n'ont cessé d'annoncer de siècles en siècles, pour consoler le genre humain qui gémissait sous la tyrannie du démon, qu'une Vierge enfanterait un fils, qui serait le Fils du Très-Haut, et envoyé par le Père pour racheter le monde, perdu par le péché d'Adam . Tous les prophètes annoncent qu'elle sera la plus belle créature qui ait jamais paru sur la terre. Tantôt ils l'appellent l'Étoile du matin, qui éblouit toutes les autres par son éclat et sa beauté, et qui, en même temps, sert de guide au voyageur sur la mer ; afin de nous montrer par là, qu'elle serait un modèle accompli de toutes les vertus. C'est donc avec raison que l'Église dit à la sainte Vierge, dans un tressaillement d'allégresse : « Votre naissance, ô Vierge sainte Marie, remplit le monde entier d'une douce consolation et d'une sainte allégresse, parce que c'est de vous qu'il nous est né ce Soleil de justice, notre Jésus, notre Dieu, qui nous a tirés de la malédiction où nous étions plongés par le péché de nos premiers parents, et nous a comblés de toutes sortes de bénédictions. »

Saint Curé d’Ars, veillez sur les communautés religieuses

Vendredi 26 mars (pour mémoire chemin de croix à 18h30 à Ste-Odile)
                            Le péché renouvelle la passion de Jésus-Christ - sermon pour le vendredi saint.
                            Ceux qui pèchent crucifient en eux-mêmes de nouveau le Fils de Dieu. (Saint Paul aux Hébreux, IV, 6.)

« Hélas ! De quoi n'est pas capable l'homme qui se laisse aveugler par ses passions ! Pilate laissa aux Juifs le choix de leur délivrer ou Jésus ou Barabbas, qui était un insigne voleur. Ils délivrent le voleur chargé de crimes ; et Jésus, qui était l'innocence même, bien plus encore, leur Rédempteur ; ils veulent qu'on le fasse mourir ! Ô mon Dieu ! Quelle indigne préférence ! Cela vous étonne, mes frères, vous avez bien raison ; cependant, si j'osais, je vous dirais que nous faisons cette préférence toutes les fois que nous péchons. Et pour mieux vous le faire sentir, je vais vous montrer combien grand est l'outrage que nous faisons à Jésus-Christ en préférant la voie de nos penchants à la voie de Dieu. […]

Nous ne nous sommes pas contentés d'abandonner Jésus-Christ, comme les apôtres, qui, après avoir été comblés de ses bienfaits, s'enfuirent alors qu'il avait le plus besoin de consolation. Mais, hélas ! Que le nombre est grand de ceux qui donnent la préférence à Barabbas, c'est-à-dire, qui aiment mieux suivre le monde et leurs passions, que Jésus-Christ portant sa croix ! Que de fois nous l'avons reçu comme en triomphe dans la sainte communion ; et quelque temps après, séduits par nos passions, nous avons préféré à ce Roi de gloire, tantôt un plaisir d'un moment, tantôt un vil intérêt ; que nous poursuivons malgré les remords de notre conscience ! Que de fois, mes frères, n'avons-nous pas été partagés entre notre conscience et nos passions, et, dans ce combat, n'avons-nous pas étouffé la voix de Dieu, pour n'écouter que celle de nos mauvais penchants ?»

Prions pour les prêtres : Saint Curé d’Ars, intercédez pour les prêtres défunts

Samedi 27 mars     Sermon pour le 8 septembre - fête de la nativité de la Sainte Vierge –suite
                            C'est de Marie qu'il nous est né un Sauveur. (S. Matth., I, !6.)

Eh bien ! Mes frères, pourquoi n'imiterions-nous pas ces grands saints qui ont obtenu de Marie tant de grâces pour se préserver du  péché, n'avons-nous pas les mêmes ennemis à combattre, le même ciel à espérer ? Oui, Marie a toujours les yeux sur nous : sommes-nous tentés, tournons notre coeur vers Marie et nous sommes sûrs d'être délivrés. Mais ce n'est pas encore assez, mes frères ; pour mériter sa protection, il faut imiter les vertus dont elle nous a donné l'exemple. Il faut imiter sa grande humilité. Elle ne méprisait jamais personne : quoiqu'elle sût très bien que Dieu l'avait élevée à la plus grande de toutes les dignités, celle de Mère de Dieu, de Reine du ciel et de la terre, cependant elle se regardait comme la dernière des créatures. Il faut imiter son admirable pureté, qui l'a rendue si agréable à Dieu. Sa modestie était si grande, que Dieu prenait plaisir à la contempler. Il faut, mes frères, à son exemple, nous détacher des choses de ce monde, et ne plus penser qu'au ciel, notre véritable patrie. »

Saint Curé d’Ars, priez pour les habitants de notre quartier qui ne fréquentent pas la paroisse

Dimanche 28 mars – Les Rameaux  - Sur la sainte Messe (sermon 2ème dimanche après la Pentecôte)

On sacrifie et on offre en tous lieux, en mon nom, une oblation pure. (Malach., I, 11.) « Le publicain nous apprendra comment nous devons nous conduire au commencement de la sainte Messe, qui est une action si  agréable à Dieu et si puissante pour nous obtenir toutes sortes de grâces. Nous ne devons donc pas attendre d'être à l'église pour nous y préparer. Non, mes frères, non, un bon chrétien commence à se préparer en s'éveillant, en ne laissant occuper son esprit de rien qui n'ait rapport à ce bonheur. Nous devons nous représenter Jésus-Christ au jardin des Olives, qui, prosterné la face contre terre, se prépare au sacrifice sanglant qu'il va endurer sur le Calvaire, et de la grandeur de sa charité, qui va lui faire subir le châtiment que nous devrions subir pendant l'éternité. Il faut y venir à jeun, autant que nous le pouvons ; ce qui est très agréable au bon Dieu. […] Il faut, la matinée, ne jamais vous laisser occuper l'esprit à vos affaires temporelles, vous rappelant qu'ayant travaillé toute la semaine pour votre corps, il est bien juste que vous donniez cette journée aux soins de votre âme, et à demander au bon Dieu pardon de vos péchés. Lorsque vous venez à l'église, ne faites point de conversation ; pensez que vous suivez Jésus-Christ portant sa croix au Calvaire et qu'il va mourir pour vous sauver. Il faut avoir toujours un moment, avant la sainte Messe, pour se recueillir un peu ; pour gémir sur ses péchés et en demander pardon au bon Dieu ; pour examiner les grâces qui nous sont les plus nécessaires, afin de les lui demander pendant la Messe ; et bien prendre garde de ne jamais manquer ni l'eau bénite, ni la Passion, ni les processions, parce que ce sont de saintes actions qui vous préparent à bien entendre la Messe.
 Lorsque vous entrez dans l'église, pénétrez-vous de la grandeur de votre bonheur par un acte de la foi la plus vive, et un acte de contrition sur vos péchés, qui vous rendent indignes d'approcher d'un Dieu si saint et si grand. Pensez, en ce moment, aux dispositions du publicain, lorsqu'il entra dans le temple pour offrir à Dieu le sacrifice de sa prière. Écoutez saint Luc : « Le publicain, nous dit-il, se tenait au bas du temple, baissant les yeux contre terre, n'osant regarder l'autel et se frappant la poitrine en disant à Dieu : Ayez pitié de moi, Seigneur, parce que je suis un grand pécheur. »

Prions pour les prêtres : Saint Curé d’Ars, veillez sur la santé des prêtres

Lundi 29 mars – Lundi Saint - Sur la Sainteté (1er novembre fête de tous les saints -premier sermon)
                        Soyez saints, parce que je suis saint. (Lévit., XIXx, 2.)

« Soyez saints, parce que je suis saint, nous dit le Seigneur. Pourquoi, mes frères, Dieu nous fait-il un commandement semblable ? C'est que nous sommes ses enfants, et, si le Père est saint, les enfants le doivent être aussi. Il n'y a que les saints qui peuvent espérer le bonheur d'aller jouir de la présence de Dieu qui est la sainteté même. En effet, être chrétien, et vivre dans le péché, c'est une contradiction monstrueuse. Un chrétien doit être un saint. Oui, mes frères, voilà la vérité que l'Élise ne cesse de nous répéter, et, afin de la graver dans nos coeurs, elle nous représente un Dieu infiniment saint, sanctifiant une multitude infinie de saints qui semblent nous dire : « Souvenez-vous, chrétiens, que vous êtes destinés à voir Dieu et à le posséder ; mais vous n'aurez ce bonheur qu'autant que vous aurez retracé en vous, pendant votre vie mortelle, son image, ses perfections, et particulièrement sa sainteté, sans laquelle nul ne le verra. » Mais, mes frères, si la sainteté de Dieu parait au--dessus de nos forces, considérons ces âmes bienheureuses, cette multitude de créatures de tout âge, de tout sexe et de toute condition, qui ont été assujetties aux mêmes misères que nous, exposées aux mêmes dangers, sujettes aux mêmes péchés, attaquées par les mêmes ennemis, environnées des mêmes obstacles. Ce qu'elles ont pu faire, nous le pouvons aussi, nous n'avons aucune excuse pour nous dispenser de travailler à notre salut, c'est-à-dire à devenir
saints. Je n'ai donc pas autre chose à vous prouver, que l'indispensable obligation où nous sommes de devenir des saints ; et pour cela, je vais vous montrer 1° en quoi consiste la sainteté ; 2° que nous pouvons l'acquérir aussi bien que les saints, ayant comme eux les mêmes difficultés et les mêmes secours. »

Prions pour les prêtres : Saint Curé d’Ars, obtenez nous des prêtres qui soient des saints

Mardi 30 mars – Mardi Saint  - Sur la Sainteté - suite (1er novembre fête de tous les saints - premier sermon)
                                               Soyez saints, parce que je suis saint. (Lévit., XIXx, 2.)

Je dis 1° que les saints ont eu les mêmes obstacles que nous pour parvenir à la sainteté : obstacles au dehors, obstacles au dedans. Obstacles du côté du monde : le monde était alors ce qu'il est aujourd'hui, aussi dangereux dans ses exemples, aussi corrompu dans ses maximes, aussi séduisant dans ses plaisirs, toujours ennemi de la piété et toujours prêt à la tourner en ridicule. La preuve en est que la plupart des saints ont méprisé et fui le monde avec soin ; ils ont préféré la retraite aux assemblées mondaines, et même, plusieurs, craignant de s'y perdre, l'ont abandonné entièrement ; les uns, pour aller passer le reste de leurs jours dans des monastères, et les autres, au fond des déserts, tels qu'un saint Paul, ermite, un saint Antoine , une sainte Marie Égyptienne et tant d'autres. Obstacles du côté de leur état : plusieurs étaient, comme vous, engagés dans les affaires du siècle, accablés des embarras d'un ménage, du soin des enfants, obligés, pour le plus grand nombre, à gagner leur vie à la sueur de leur front ; or, bien loin de penser, comme nous, qu'ils se sauveraient plus facilement dans un autre état, ils étaient persuadés qu'ils avaient plus de grâces dans celui où la Providence les avait placés. Ne voyons--nous pas que dans le tumulte du monde et au milieu des embarras d'une famille et d'un ménage, se sont sauvés le plus grand nombre de saints, tels que Abraham, Isaac, Jacob, Tobie, Zacharie, la chaste Suzanne, le saint homme Job, sainte Élisabeth : tous ces grands saints de l'Ancien Testament, n'étaient-ils pas engagés dans le monde ? Sous la nouvelle Loi, pouvez-vous compter le nombre de ceux qui se sont sanctifiés dans la vie ordinaire ? Aussi, saint Paul nous dit que les saints jugeront les nations. N'est-ce donc pas dire, qu'il n'y aura pas un homme sur la terre, qui ne trouve quelque saint dans son état, pour être la condamnation de sa lâcheté, en lui montrant qu'il aurait pu, aussi bien que lui, faire ce qui lui a mérité le ciel ?

Si maintenant, des obstacles extérieurs nous passons à ceux du dedans, nous verrons que les saints ont eu autant de tentations et de combats que nous pouvons en avoir, et peut-être encore plus. D'abord, du côté des habitudes ; ne croyez pas, mes frères, que les saints aient toujours été des saints. Combien en est-il qui ont mal commencé, et qui ont vécu longtemps dans le péché ? Voyez le saint roi David, voyez saint Augustin, sainte Madeleine. Prenons donc courage, mes frères, quoique bien pécheurs, nous pouvons cependant devenir des saints. Si ce n'est pas par l'innocence, ce sera du moins par la pénitence ; car le plus grand nombre des saints s'est sanctifié de cette manière.

Saint Curé d’Ars, prier pour les défunts de la paroisse Sainte Odile

Mercredi 31 mars – Mercredi Saint  - Visiter le Saint-Sacrement pendant la semaine sainte (C du Ca p. 64)
                        « Cette semaine est la semaine sainte, pendant laquelle le bon Dieu répand ses grâces à profusion ;
                            c’est l’espérance des pécheurs.

Qu’était l’homme avant que Notre-Seigneur fût mort pour le racheter ? Il était destiné à être séparé de Dieu pendant l’Eternité ; il aurait pu s’écrier : « mais au moins si vous m’aviez laissé dans le néant ! » Connaître Dieu pour en être séparé, oh ! Cruelle destinée ! Mais voilà Jésus qui vient donner son sang et sa vie pour racheter le monde ; il vient fermer l’enfer et ouvrir le Ciel. Oh § Qu’il nous a aimés ! Lui, qui ne devait jamais mourir, a voulu souffrir des tourments inouïs et la mort pour nous sauver ! Mais son amour ne s’est pas borné là : il n’a pu se décider à se séparer de nous. Le Ciel le réclamant, la veille de sa mort, il institua l’adorable Eucharistie, ce sacrement d’amour. Il va monter au Ciel ; mais il restera avec nous, non seulement pour nous consoler, mais
pour se donner à nous, ne faire plus qu’un avec nous. Oh ! Jésus, que vous nous avez aimés ! Mes frères, passons donc bien maintenant cette semaine. Jeudi et vendredi, vous verrez Jésus là, exposé sur l’autel : Venez l’adorer, pleurer, gémir à ses pieds. Il vous dira : « mon fils, donne-moi ton coeur » Oh ! Ouvrez alors le vôtre, dilatez-le, rendez-lui amour pour amour. Vous l’avez tous les jours, là, caché dans le tabernacle : venez donc compatir à ses souffrances. Ceux qui auront ainsi répandu des larmes sur la terre se réjouiront dans le Ciel ; si vous passez votre semaine dans la tristesse avec Jésus, le jour de Pâques, vous vous réjouirez avec Lui, tandis que ces pauvres pécheurs, qui auront passé ces jours dans les plaisirs ou les occupations terrestres, sans participer au banquet pascal, seront tristes et mécontents ce jour-là. Oh ! Voyez, mes frères, laissez un peu le travail de la terre pendant ces saints jours ; venez aux pieds de Notre-Seigneur, Le remercier, Lui témoigner votre amour. Oh ! Qu’Il nous a aimés ! »

Saint Curé d’Ars, priez pour les catéchumènes de la paroisse Sainte Odile
Saint Curé d’Ars, priez pour les nouveaux baptisés de la paroisse Sainte Odile
 

Neuvaine préparatoire au pèlerinage paroissial

Jeudi 1er avril – jeudi saint ; 1er jour de la neuvaine

Neuvaine à Jean-Marie Baptiste Vianney, le Saint Curé d’Ars - premier jour
Saint Jean-Marie Baptiste Vianney, né d’une mère profondément chrétienne, vous avez reçu d’elle, avec la Foi, l’amour de Dieu et de la prière. Tout petit encore, on vous surprenait agenouillé devant la statue de Marie. Votre âme était naturellement portée vers les choses d’En-Haut. Cependant qu’il vous en a coûté quand vous avez dû répondre à votre vocation ! Que d’obstacles, que de contradictions de la part des hommes ! Puis, comme vous avez lutté et souffert pour devenir le prêtre parfait que vous avez été ! Mais votre esprit de Foi si profond vous a soutenu en tous vos combats. Grand Saint, vous savez les désirs de mon âme : je voudrais mieux servir le Dieu dont j’ai reçu déjà tant de bienfaits. Pour cela, obtenez-moi plus de courage et surtout, plus d’esprit de Foi. Beaucoup de mes pensées, de mes paroles, de mes actions sont inutiles pour ma sanctification et mon salut, parce que cet esprit surnaturel n’anime pas assez ma vie. Faites qu’il en soit autrement à l’avenir. On récitera ce qui suit chaque jour :

Saint Curé d’Ars, j’ai confiance en votre intercession.

Priez spécialement pour moi pendant cette neuvaine.
(Désigner ici la faveur que l’on désire).
1 Notre Père, 3 Je Vous salue Marie, 1 Gloire au Père

Vendredi 2 avril – vendredi saint, 2ème jour de la neuvaine

Neuvaine à Jean-Marie Baptiste Vianney, le Saint Curé d’Ars - deuxième jour
Saint Jean-Marie Baptiste Vianney, quelle confiance avaient les foules en votre prière ! Vous ne pouviez sortir de votre vieux presbytère, de votre pauvre église sans être entouré d’âmes suppliantes qui s’adressaient à vous, comme du temps de Sa Vie mortelle, elles se seraient adressées à Jésus Lui-même. En vous, bon Saint, par vos paroles pleines d’amour de Dieu, vous excitiez leur Espérance. Vous qui avez toujours compté si entièrement sur le Coeur de Dieu, obtenez-moi une confiance profonde, filiale, en Son Adorable Providence. Que l’Espérance des Biens Célestes emplisse mon coeur de courage et m’aide à pratiquer toujours les Divins Commandements.

Saint Curé d’Ars, j’ai confiance en votre intercession.

Priez spécialement pour moi pendant cette neuvaine.
(Désigner ici la faveur que l’on désire).
1 Notre Père, 3 Je Vous salue Marie, 1 Gloire au Père

Samedi 3 avril – samedi saint, 3ème jour de la neuvaine

Neuvaine à Jean-Marie Baptiste Vianney, le Saint Curé d’Ars – troisième jour
Saint Jean-Marie Baptiste Vianney, de quelle Charité vous avez fait preuve, envers Dieu comme envers el prochain. Vous ne pouviez prêcher sur l’amour de Dieu sans verser des larmes brûlantes et, dans vos dernières années, il semblait que vous ne pouviez plus parler d’autre chose ni vivre pour autre chose. Quant au prochain, pour le consoler, l’absoudre, le sanctifier, vous vous êtes sacrifié jusqu’à l’extrême limite de vos forces. Que votre charité m’inspire un plus grand amour de Dieu, amour qui s’exprimera par des actes plus encore que par des paroles. Donnez-moi d’aimer mon prochain chrétiennement et généreusement.

Saint Curé d’Ars, j’ai confiance en votre intercession.

Priez spécialement pour moi pendant cette neuvaine.
(Désigner ici la faveur que l’on désire).
1 Notre Père, 3 Je Vous salue Marie, 1 Gloire au Père

Dimanche 4 avril – Pâques, 4ème jour de la neuvaine

Neuvaine à Jean-Marie Baptiste Vianney, le Saint Curé d’Ars – quatrième jour
Saint Curé d’Ars, qui avez été si intraitable envers le péché, mais si accueillant, si compatissant pour le pécheur, je viens à vous comme si vous viviez encore, comme si vous pouviez m’entendre, agenouillé à vos pieds. Penché vers moi, vous écoutez la confidence repentante de mes faiblesses et de mes misères. Prêtre du Seigneur, confesseur infatigable, obtenez-moi l’horreur du péché. Vous voulez qu’on évite d’abord les occasions. Je veux prendre, sur votre conseil, la résolution de rompre avec des habitudes répréhensibles et des occasions périlleuses. Aidez-moi aujourd’hui à examiner ma conscience.

 Saint Curé d’Ars, j’ai confiance en votre intercession.

Priez spécialement pour moi pendant cette neuvaine.
(Désigner ici la faveur que l’on désire).
1 Notre Père, 3 Je Vous salue Marie, 1 Gloire au Père

Lundi 5 avril – lundi de Pâques, 5ème jour de la neuvaine

Neuvaine à Jean-Marie Baptiste Vianney, le Saint Curé d’Ars – cinquième jour
Saint Curé d’Ars, vous saviez quelle importance tient dans la vie chrétienne une Confession bien faite. C’est pour en procurer les heureux fruits à des millions d’âmes que vous avez consenti certains jours à demeurer quinze à seize heures comme emprisonné dans un confessionnal inconfortable. Je le sens, si je prends l’excellente habitude de la Confession fréquente, si je m’y prépare bien, si j’ai toujours un repentir suffisant de mes fautes, non seulement ma persévérance finale, mais la sanctification de mon âme est assurée. Demandez moi cette Grâce.

Saint Curé d’Ars, j’ai confiance en votre intercession.

Priez spécialement pour moi pendant cette neuvaine.
(Désigner ici la faveur que l’on désire).
1 Notre Père, 3 Je Vous salue Marie, 1 Gloire au Père

Mardi 6 avril – mardi de Pâques, 6ème jour de la neuvaine

Neuvaine à Jean-Marie Baptiste Vianney, le Saint Curé d’Ars – sixième jour
Saint Curé d’Ars, dont le grand, et souvent l’unique réconfort en ce bas monde, fut la Présence Réelle de Jésus au Tabernacle, votre grande joie n’a-t-elle pas été de distribuer l’Eucharistie aux pèlerons qui vous visitaient ? Vous repoussiez de la Sainte Table les âmes qui refusaient de se corriger, mais aux âmes de bonne volonté, vous ouvriez toutes grandes les portes du Festin Eucharistique. Vous qui, chaque jour à la Messe, avez communié avec ardeur, donnez-moi quelque chose de votre ferveur. Avec l’exemption de tout péché grave, obtenez-moi le désir sincère de profiter de la Communion, cette Visite Divine qui embaumait votre coeur.

Saint Curé d’Ars, j’ai confiance en votre intercession.

Priez spécialement pour moi pendant cette neuvaine.
(Désigner ici la faveur que l’on désire).
1 Notre Père, 3 Je Vous salue Marie, 1 Gloire au Père

Mercredi 7 avril – mercredi de Pâques, 7ème jour de la neuvaine

Neuvaine à Jean-Marie Baptiste Vianney, le Saint Curé d’Ars – septième jour
Saint Curé d’Ars, elles sont demeurées célèbres les attaques du « grappin » dont vous avez eu à souffrir. Pour vous rompre de fatigue et vous faire abandonner votre tâche sublime de convertisseur, le démon est venu troubler, pendant de longues années, le si court repos de vos nuits. Vous l’avez vaincu par la mortification et la prière. Puissant protecteur, vous savez que le tentateur me désire du mal, et qu’il en veut à mon âme baptisée et croyante. Il voudrait me faire tomber dans le péché pour me dégoûter de la vertu et des Sacrements. Mais, Bon Saint d’Ars, vous écarterez de moi les traits de l’ennemi.

Saint Curé d’Ars, j’ai confiance en votre intercession.

Priez spécialement pour moi pendant cette neuvaine.
(Désigner ici la faveur que l’on désire).
1 Notre Père, 3 Je Vous salue Marie, 1 Gloire au Père

Jeudi 8 avril – jeudi de Pâques, 8ème jour de la neuvaine

Neuvaine à Jean-Marie Baptiste Vianney, le Saint Curé d’Ars – huitième jour
Saint Curé d’Ars, un témoin de votre vie a fait de vous cet éloge magnifique : « On l’aurait pris pour un ange dans un corps de mortel », tellement vous l’aviez édifié par la modestie et l’exquise pureté qui rayonnait de toute votre personne. Avec quel charme et quel enthousiasme vous avez prêché aux autres ces belles vertus, dont le parfum, disiez-vous, « ressemble à celui de la vigne en fleurs ». Je vous en prie, joignez vos instances à celle de Marie Immaculée et de Sainte Philomène afin que je garde toujours, comme Dieu me le demande, la pureté de mon coeur. Vous qui avez dirigé tant d’âmes vers les sommets de la vertu, défendez-moi dans les tentations et obtenez-moi la force de les vaincre toujours.

Saint Curé d’Ars, j’ai confiance en votre intercession.

Priez spécialement pour moi pendant cette neuvaine.
(Désigner ici la faveur que l’on désire).
1 Notre Père, 3 Je Vous salue Marie, 1 Gloire au Père

Vendredi 9 avril –vendredi de Pâques, dernier jour de la neuvaine

Neuvaine à Jean-Marie Baptiste Vianney, le Saint Curé d’Ars – huitième jour
Saint Curé d’Ars, vos restes précieux reposent aujourd’hui dans un reliquaire magnifique, don des prêtres de France. Et cette gloire terrestre n’est qu’une bien pâle image de la gloire ineffable dont vous jouissez auprès de Dieu. Pendant que vous étiez sur la terre, en vos heures d’accablement, vous aviez coutume de redire : « On se reposera dans l’autre Vie ! » C’est fait, vous êtes dans la paix éternelle, dans l’éternel bonheur. Ah ! Combien je désire vous y suivre un jour. D’ici là, je vous entends me dire : « il faut travailler et lutter tant qu’un est en ce monde ». Apprenez-moi donc à travailler au salut de mon âme, à répandre le bon conseil et le bon exemple, à faire le bien autour de moi, afin que j’aie part, avec vous, au bonheur des élus.

Saint Curé d’Ars, j’ai confiance en votre intercession.

Priez spécialement pour moi pendant cette neuvaine.
(désigner ici la faveur que l’on désire).
1 Notre Père, 3 Je Vous salue Marie, 1 Gloire au Père


Prier pour les prêtres et les vocations sacerdotales par l'intercession du Curé d'Ars

 A partir du mercredi des Cendres et jusqu'à la fin du mois de juin, nous proposons aux paroissiens qui le souhaitent de recevoir chez eux pendant quelques jours une icône du curé d'Ars pour prier à l'intention des prêtres et des vocations sacerdotales.

 Cette icône a été «écrite» par une paroissienne de SainteOdile, elle sera bénie le dimanche 14 février pendant la messe de 11 h15. Elle sera accompagnée d'un livret de prière,

 Le but est de recevoir cette icône chez soi pendant trois ou quatre jours et de prier alors particulièrement à l'intention de prêtres et des vocations sacerdotales. Il est aussi possible d’inviter quelques voisins et amis pour un moment de prière.

 Chacun peut désormais s'inscrire à l'Accueil pour entrer dans le «tour» de prière. Il est important d'inscrire précisément ses coordonnées pour que la transmission de l'icône puisse s'organiser facilement.

« L'homme est un pauvre qui a besoin de tout demander à Dieu, »


Visites chez les habitants

 Nous recommençons pendant ce carême à visiter des habitants de notre paroisse.

 Il ne faut surtout pas attendre de se sentir prêt à y aller, mais y aller tout simplement. L'expérience montre que les visiteurs sont le plus souvent bien reçus et que même ceux qui ne partagent pas la foi sont souvent touchés par cette marque d'attention.

 Ces visites sont annoncées par une lettre du Curé, quelques jours avant notre passage. Nous faisons ces visites deux par deux, si possible entre 18h3O et 21hOO.

 Il y aura pendant cette mission une permanence de prière à Sainte­Odile : adoration du saint Sacrement le mercredi, chapelet le jeudi. Chaque mercredi à 19hOO la Messe sera célébrée à l’intention de la mission. Les visiteurs recevront la bénédiction le dimanche 14 mars aux messes de 9h30 et 11h15. Il est aussi possible de prier chez soi. Il faut donc non seulement des visiteurs, mais aussi des veilleurs.

 Nous essaierons aussi de renforcer l'accueil sur le parvis le matin du dimanche des Rameaux: c'est un moment où nous pouvons rencontrer des personnes qui viennent rarement à la Messe.

 Une telle opération ne s'improvise pas. Tous ceux qui veulent bien participer aux visites se retrouveront donc le mardi 9 mars de 20h30 à 22h à Sainte‑Odile : formation, transmission des consignes, constitution des binômes, questions diverses et dessert partagé. Nous serons ainsi prêts à commencer dès le lundi 15 mars.

Contact: missionsainteodîle@gmail.com

 "......................................................................................................................................................................................................................

BULLETIN D'INSCRIPTION

Prénom     ................................................................................................................................................................................................

Nom         ...............................................................................................................................................................................................

Mail :      ............................................................................................................................. ..............           ..........................................

 Téléphone: .....................................................................................................................

¨ Je viens à la réunion du 9 mars.
¨ J'apporte un dessert

 Je suis prêt à:

¨  Rendre visite aux habitants
¨
  Etre présent sur le parvis le matin du dimanche des Rameaux
¨
  Accompagner la mission par la prière
¨
Aider à la préparation matérielle de la mission

¨    Je    sais   déjà   avec  qui  je   vais      visiter
¨
Je n'ai pas encore de binôme

 Questions diverses ...................................................................................................................................................................................
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Merci de déposer ce bulletin rempli à l'Accueil d'ici le dimanche 7 mars. Les foyers nous aideraient en remplissant une réponse pour chaque conjoint.


Campagne de Carème 2010

 Temps de prière, de jeûne et de partage, le Carême incite les chrétiens à poser un geste significatif de Charité.

Cette année nous vous proposons deux projets.

 1.   Diocèse de Port-au-Prince (Haïti)

Avec les prières des croyants et la compassion de tant d’hommes et de femmes de par le monde, beaucoup de générosité se manifeste pour aider le peuple haïtien profondément atteint. Une fois mis en place les secours humanitaires d’urgence, il conviendra de préparer l’avenir. C’est pourquoi l’Archevêque propose aux paroisses et aux communautés chrétiennes du diocèse de soutenir le diocèse de Port-au-Prince et plus précisément la reconstruction de la cathédrale, des églises et des infrastructures paroissiales détruites. Le Vicariat à la Solidarité du diocèse de Paris est chargé de prendre les contacts nécessaires.

Chèque à l’ordre : ADP (Association Diocésaine de Paris– Haïti.

 2.  Diocèse de Sangmelina au Cameroun

Mgr Vingt-Trois a pu rencontrer en septembre 2009 Mgr Christophe Zoa, évêque du diocèse de Sangmelina au Cameroun. Celui-ci a proposé de soutenir un projet d’investissement pour une ferme école avec la plantation d’une palmeraie et d’une cacaoyère qui apporteront des emplois et des ressources pour ce jeune diocèse actuellement sans revenus propres. Le coût de ce projet est de près de 46.000€. Les différents contacts pris ont confirmé la viabilité de ce type d’opération.

Chèques à l’ordre : FND (Fondation Notre-Dame) - Sangmelina