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Petites chroniques liturgiques

                   

 

Adoration silencieuse
Tous les mercredis de 19h3O à 2lhOO
 (sauf vacances scolaires)

 VENEZ,  ADORONS‑LE

VENITE ADOREMUS

 Les catholiques prennent du temps pour adorer le Saint Sacrement.

 Pourquoi ?

 Pour prolonger la rencontre donnée dans l'Eucharistie avec Jésus mort et ressuscité pour nous.

 « Quand nous serons nourris de son corps et remplis de l’ Esprit Saint,
accorde nous d’être un seul Corps et un seul esprit dans le Christ »
(3ème prière  eucharistique)

 Pour donner et vivre un temps gratuit pour Dieu, loin des agitations ou urgences du moment ; la première urgence étant de laisser reposer l'âme.

 Pour boire à la source de la Parole de Jésus, dans Sa présence silencieuse, et la laisser porter son fruit.

 Pour porter dans la prière les défunts et les intentions déposées dans le Livre de Vie.

 Adorer, c'est reconnaître Dieu comme la Source de tout.

 Adorer le Saint Sacrement, c'est nous laisser toucher par le Père et pénétrer de la présence de Son fils Jésus, mort et ressuscité pour nous ; c'est nous tenir devant Lui avec nos joies et nos peines, avec ceux que nous aimons. Ce qui est notre vie devient alors l'offrande même de Jésus,

 Adorer, c'est se retrouver en face de Dieu, avec ce vide qui est en nous. Dieu par Sa présence fait de nous une communauté. De ce contact, vient dans nos coeurs la compassion de Dieu pour tous les hommes qui ont faim de Dieu, De cette compassion naît en nos coeurs la soif de la mission et de l'Évangile.

 Dieu est Présence. Une Présence qui ne se comprend, qui n'est reçue que dans la mort et la Résurrection de Jésus. Une Présence que nous ne pouvons qu’accueillir humblement, par une décision de notre volonté.

 Être là devant Toi
Ne rien dire et attendre
Être seulement là
Me suspendre à Ta présence
Laisser couler le temps
Lentement
Devant Toi
Laisser monter un grand désir
Rester fidèle devant Toi
Étaler mon âme devant Toi
Te laisser faire et ne lien dire
Exister parce que Tu es là
Que je suis devant Toi
Et Te dire merci d’être là

« L Église et le monde ont un grand besoin du culte eucharistique. Jésus nous attend dans ce sacrement de l’amour. Ne refusons pas le temps pour aller Le rencontrer dans l’adoration, dans la contemplation pleine de foi et ouverte à réparer les fautes graves et les délits du monde Que ne cesse jamais notre adoration », (Jean Paul II Lettre sur la Cène du Seigneur)

Chaque mercredi (sauf vacances scolaires) à Sainte-Odile
Chapelle Notre-Dame-sous-terre de 19h3O à 21h

 

 

 

50ème anniversaire de la dédicace de notre église Sainte-Odile.

Depuis que le rideau du Temple s’est déchiré il n’existe plus de temple où Dieu s’enfermerait. Mais l’église faite de pierres témoigne de la présence du Seigneur au milieu de la cité des hommes. Elle affirme « qu’Il a planté sa tente parmi nous » (Jn 1,14). C’est pourquoi la communauté chrétienne se rassemble dans cette « Maison de Dieu » pour célébrer l’Eucharistie. Dans ce but l’église est consacrée au cours d’une liturgie solennelle. L’évêque ouvre ses portes par le signe de la croix pour tous ceux qui viendront y prier. Il marque avec le Saint Chrême l’autel et les murs pendant que l’on chante la litanie des Saints. Notre église a reçu le nom de sainte-Odile pour la rattacher à la longue histoire de ceux qui évangélisent le pays. Notre église est ainsi sanctifiée et devient le lieu de notre sanctification. Dans le chœur, l’autel, figure du Christ et table du Seigneur, est la source de la communion et de l’unité entre les diverses liturgies. C’est pourquoi nous rendons grâce en proclamant que l’Eglise est Sainte et nous voulons un départ nouveau dans la prière et l’évangélisation de notre quartier. 

 Prière pour la Dédicace de Sainte-Odile

Garde nous rassemblés Seigneur
Nos cœurs ont voulu ce sanctuaire
Nos mains l’ont construit et embelli
Que le temple intérieur
Soit aussi beau que le temple de pierres
Habite dans l’un comme dans l’autre
Et fais de notre clocher
Comme un veilleur sur la ville

                                                                                                   Père Georges PERIE 


Mercredi des Cendres

(Jour de jeûne et d'abstinence).

Ce signe de pénitence qui vient de la tradition biblique, et que la coutume de l'Église a conservé jusqu'à nous, manifeste la condition de l'homme pêcheur, qui confesse extérieurement sa faute devant le Seigneur et exprime ainsi sa volonté de conversion intérieure, conduit par l'espoir que le Seigneur sera pour lui plein de tendresse. (Congrégation du Culte Divin)

 Jeûne et abstinence

            Jeûner et faire abstinence, c’est accompagner le Christ au désert et dans sa Passion. C’est montrer visiblement notre volonté de nous attacher à Dieu, seule source de notre vie.

            Tous les vendredi (et en particulier en Carême), s’abstenir de viande, d’alcool, de tabac, peut-être de télévision et de nourritures coûteuses…

            Le Mercredi des Cendres et le Vendredi Saint pratiquer abstinence et jeûner en se privant de nourriture (selon l’âge et les forces de santé) et pratiquer plus concrètement l’accueil et le partage. Surtout donner un temps plus long à la prière, à la lecture de l’ Evangile.

 « Tu accueilles nos pénitences comme une offrande à ta Gloire car nos privations tout en abaissant notre orgueil nous invitent à imiter ta miséricorde et à partager avec ceux qui ont faim »

(3ème préface du Carême)

  

 

Le Jeûne présenté par un Chrétien du 2è- siècle

« Voilà comment tu observeras le jeûne que tu veux pratiquer. Tout d'abord, garde-toi de toute parole mauvaise et de tout désir mauvais et purifie ton cœur de toutes vanités de ce siècle. Si tu observes cela, ton jeûne sera parfait. Et voici comment tu feras. Après avoir accompli ce qui est écrit auparavant, le jour où tu jeûneras, tu ne prendras rien, sauf du pain et de l'eau, et tu calculeras le prix des aliments que tu aurais pu manger ce jour-là et tu le mettras de côté pour le donner à une veuve, à une orphelin ou à un indigent et ainsi tu te feras humble pour que, grâce à cette humilité, celui qui a reçu l'aumône rassasie son âme et prie le Seigneur pour toi. Si donc tu accomplis le jeûne comme je te le prescris, ton sacrifice sera bien reçu de Dieu et ton jeûne sera inscrit et l'oeuvre ainsi accomplie sera belle, joyeuse, bien accueillie par le Seigneur. Voilà ce que tu observeras avec tes enfants et toute ta maison «

(HERMAS, le Pasteur) 2- siècle       

 

Discours de l'Apôtre saint Pierre aux premiers païens baptisés (Actes 10, 37à43)

 « Vous savez ce qui s'est passé à travers tous les pays des Juifs, depuis les débuts en Galilée, après le baptême proclamé par Jean : Jésus de Nazareth, Dieu l'a consacré par l'Esprit Saint et rempli de sa force. Là où il passait, il faisait le bien et il guérissait tous ceux qui étaient sous le pouvoir du démon. Car Dieu était avec lui. Et nous, les Apôtres, nous sommes témoins de tout ce qu'il a fait dans le pays des Juifs et à Jérusalem. Ils l'ont fait mourir en le pendant au bois du supplice. Et voici que Dieu l'a ressuscité le troisième jour. Il lui a donné de se montrer non pas à tout le peuple, mais seulement aux témoins que Dieu avait choisis d'avance, à nous qui avons mangé et bu avec lui après sa résurrection d'entre les morts. Il nous a chargés d'annoncer au peuple et de témoigner que Dieu l'a choisi comme Juge des vivants et des morts. C'est à lui que tous les prophètes rendent ce témoignage : Tout homme qui croit en lui reçoit par lui le pardon de ses péchés. »


TOUTES LES NATIONS QUE TU AS FAITES

 "Toutes les nations que tu as faites, viendront se prosterner devant toi, Seigneur,
et elles rendront gloire à ton nom…"
"Le Seigneur a fait connaître sa victoire. Il a révélé sa justice aux yeux des nations".

         C'est ce jour-là que David chantait aussi dans les psaumes.

            Et cela, nous le savons, s'est réalisé dans les trois mages. Appelés de leur lointain pays, ils furent conduits par une étoile pour connaître et pour adorer le Roi du ciel et de la terre.

            La docilité à cette étoile nous convie à initier leur obéissance, c'est-à-dire à nous faire, nous aussi, et autant que nous le pouvons, serviteurs de cette grâce qui appelle tous les hommes au Christ.

            Oui, c'est avec une ardeur semblable que vous devez vous être tous utiles les uns aux autres. Ceci afin de briller, tels des enfants de lumière, dans le Royaume de Dieu, le Royaume auquel on ne parvient que par la rectitude de la foi et en accomplissant ce qui est bon.

                                                                                                                                                                                Saint Léon Le Grand
                                                            3ème homélie pour l'Épiphanie


En Marie, Dieu s'est vraiment fait homme

 Ce qui est venu de Marie était donc humain par nature, selon les Écritures, et le corps du Seigneur était un vrai corps ; oui, un vrai corps; puisqu'il était identique au nôtre, car Marie est notre sœur, puisque nous descendons tous d'Adam.

Bien entendu, le Verbe ne s'est pas transformé en chair, il a seulement pris notre nature, le mot de saint Jean : le Verbe s'est fait chair ne signifie pas autre chose, ainsi qu'on peut le voir à des expressions analogues, par exemple chez saint Paul : le Christ s'est fait malédiction pour nous.

L'union du Verbe à la nature n'ajoute rien à la Trinité, tandis que le corps humain a reçu un grand avantage de sa communion et de son unité avec le Verbe : de mortel il est devenu immortel, de purement humain il est devenu spirituel, et lui qui vient de la terre, il franchit les portes du ciel.

Certes, même après que le Verbe a pris un corps en Marie, la Trinité demeure la Trinité, sans addition ni diminution. Elle est toujours parfaite : dans la Trinité, on reconnaît l'unique divinité, et c'est ainsi que dans l'Église on proclame un seul Dieu, le Père du Verbe.

 Lettre de Saint Athanase à Épictète, Évêque de Corinthe


 Le Mystère de Noël (Saint Léon LE GRAND)

Frères bien aimés, notre Sauveur est né aujourd'hui, réjouissons-nous. Il n'est pas permis de donner la moindre place à la tristesse là où naît une vie qui anéantit la crainte de la mort, et répand sur nous l'allégresse de l'éternité promise. Que personne ne manque de participer à ce bonheur ; le motif de la joie est le même pour tous : notre Seigneur, destructeur du péché et de la mort, n'ayant trouvé nul être exempt de faute, est venu nous libérer tous.

Qu'exulte l'homme saint, parce qu'il touche la récompense.

Que se réjouisse le pécheur, parce qu'il est appelé au pardon.

Que prenne courage le païen, parce qu'il est invité à la vie.

Le Fils de Dieu, en effet, au terme de la plénitude des temps qu'il avait fixée dans la profondeur de ses insondables desseins, a pris la nature de l'homme pour le réconcilier avec son Créateur.

A la naissance du Seigneur, les anges exultant de joie chantent : Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et ils annoncent :  Paix sur terre aux hommes qu'il aime.

C'est qu'ils voient se construire la Jérusalem céleste avec toutes les nations du monde. Quelle joie ne doit pas ressentir la bassesse des hommes devant une œuvre si indicible de l'amour divin quand les anges prestigieux s'en réjouissent à ce point !


 NOEL

C'est Noël chaque fois qu'on essuie une larme dans les yeux d'un enfant,
C'est Noël chaque fois qu'on dépose les armes, chaque fois qu'on s'entend
C'est Noël chaque fois qu'on arrête une guerre et qu'on ouvre les mains
C'est Noël chaque fois qu'on force la misère à reculer plus loin
C'est Noël  dans les yeux du pauvre qu'on visite sur son lit d'hôpital
C'est Noël dans le cœur de tous ceux qu'on invite pour un bonheur normal
C'est Noël dans les mains de celui qui partage aujourd'hui notre pain
C'est Noël quand le gueux oublie tous les outrages et ne sent plus la faim
C'est Noël quand nos cœurs oubliant les offenses sont vraiment fraternels
C'est Noël quand enfin se lève l'espérance d'un amour plus réel
C'est Noël quand soudain se taisent les mensonges faisant place au bonheur et qu'au fond de nos vies la souffrance qui ronge trouve un peu de douceur


LE CIERGE PASCAL

 Le Cierge Pascal entre solennellement dans l’église dans l’office de la nuit pascale et pendant tout le temps pascal il reste allumé près de l’autel. Il n’est pas une lumière supplémentaire. Il est le symbole du Christ Ressuscité, du Christ Lumière.

Il rappelle à la fois la nature humaine et la nature divine de Jésus : la croix gravée qu’il porte est honorée par les grains d’encens. Elle nous rappelle que Jésus est mort pour nous. Mais elle n’est pas le souvenir d’un passé révolu.

La date « 2005 » rappelle que la Rédemption est toujours vivante et actuelle. La flamme du cierge pascal nous dit la présence du Christ au milieu de nos assemblées. Elle suggère ce qui reste caché et inaccessible à nos sens. L’alpha et l’oméga nous disent que Dieu est au-delà de tous nos vocabulaires. Qu’il est avant que tout puisse exister et qu’il sera quand tout semblera fini.


Notre Baptistère à Sainte Odile

 Sa forme octogonale rappelle la rotonde de la Résurrection qui enveloppe le Saint Sépulcre à Jérusalem : le baptême n’est-il pas une « plongée » dans la mort et la Résurrection du Christ ? Il résume ainsi tout le dessein de Dieu. Six jours pour créer le monde et l’humanité – le septième est celui du « repos », de l’attente de Dieu – et le huitième jour avec la Résurrection de Jésus ouvre la semaine nouvelle d’un monde nouveau.

       

a la base des fonts baptismaux est dessiné le Psaume 41 « comme un cerf altéré cherche l’eau vive, ainsi mon âme cherche son Dieu »

 Gérard Ambroselli sculpta ce baptistère en 1982.


 Petite histoire de Noël et de l'Épiphanie

  • Les premiers siècles chrétiens ne célébraient liturgiquement qu'un seul mystère : la mort et la Résurrection du Seigneur chaque dimanche et pendant le temps pascal. Cependant les églises d'Orient célébraient "l'Epiphanie" la  "manifestation" de Dieu en Jésus Christ (la visite des mages - le baptême par Jean Baptiste - le signe des noces de Cana) le 6 janvier qui était la fête du solstice d'hiver pour les égyptiens.

  • Le pape st Léon dira que la "naissance de Jésus est la Naissance de la vie et que les fidèles naissent avec le Christ". Et dès le 5eme siècle le pape célèbrera Noël dans la basilique Sainte Marie Majeure pour honorer "l'Enfant et sa Mère". Aujourd'hui la crèche et le cortège des rois font légitimement partie de la piété populaire. Mais la liturgie continue de faire écho en priorité aux dogmes de Nicée et de Calcédoine. "Pour nous les hommes et pour notre salut il descendit du ciel . Par l'Esprit Saint il a pris chair de la Vierge Marie et s'est fait homme".


    Chanter les Vêpres à 17h. Pourquoi ? Notre prière se nourrit avec les Psaumes. C’est ainsi que priait Jésus. Saint Athanase disait que le psautier contient toute la vie de l’homme. Les moines savaient les 150 psaumes par cœur. Les « antiennes » permettaient aux illettrés de se joindre à eux. Ainsi a commencé l’  « Office divin » avec l’intention de consacrer à Dieu et de sanctifier chaque heure du jour et de la nuit que Dieu nous donne. Ainsi, à la fin de la journée, avant le dernier repas, on chantait les « Vêpres » (de Vespera, la soirée). Cette tradition qui vient compléter l’office de l’Eucharistie du dimanche, nous ouvre un nouveau trésor que chacun peut s’approprier à son rythme. A travers ces mots qui viennent du fond des siècles et que tant de générations ont répétées, nous marchons sur le chemin qui conduit vers Dieu. Saint Ambroise disait avec humour que les chrétiens chantent (faux quelquefois) mais que l’Esprit Saint s’arrange pour l’harmonie. Venons nombreux à 17h dimanche prochain à la tombée de ce jour que Dieu nous donne.


    LE SIGNE DE LA CROIX commence la Messe ou plutôt il nous enveloppe du mystère de la Sainte Trinité. Alors seulement la célébration peut commencer. Nous sommes saisis dans la Parole du Christ et dans sa présence sacramentelle. Comment certains d’entre nous peuvent-ils arriver en retard ? La grâce de Notre Seigneur Jésus Christ nous est donnée tout de suite et la messe forme un tout dont les divers moments ne sont pas facultatifs ! Arrivons à l’heure !


    LE SEIGNEUR SOIT AVEC VOUS
     
    Il semblerait plus vrai de dire « Le Seigneur EST avec vous ». Jésus n’a-t-il pas dit qu’il est avec nous quand nous sommes rassemblés en son Nom ? Mais la présence de Jésus n’est pas un simple fait que l’on constate. L’expression « Qu’il SOIT »nous ouvre sur un désir, une confiance : cette présence de Jésus nous devons nous en pénétrer et en vivre de plus en plus. Nous pouvons comprendre encore que le prêtre, par son ordination, donne toujours la possibilité de la foi en Eglise et du pardon qui viennent de la présence divine. C’est pourquoi nous répondons « Et avec ton esprit ». «  Avec l’Esprit Saint que tu as reçu et qui fait de toi l’instrument du Christ pour nous faire entrer dans le Règne de Dieu.


    • INTROIBO AD ALTARE DEI
       Tous les regards se portent ver l’autel. L’église est construite autour de l’autel. L’autel c’est la pierre du sacrifice d’Abraham. C’est le rocher inébranlable sur lequel s’appuie notre foi. C’est le lieu de rencontre entre le ciel et la terre. Le sacrifice du Christ qui nous remet dans la grâce du Père. C’est la table où le pain et le vin, notre nourriture terrestre deviennent le Sacrement du Corps et du Sang du Christ mort et ressuscité. Nous devons l’honorer d’une immense vénération. Le prêtre l’embrasse et l’encense en notre nom  à tous .

      « Je m’avancerai vers l’autel de Dieu
      de Dieu qui est ma joie et ma jeunesse »


    • La Chandeleur ! La prière du cierge. La flamme du cierge donne un message contradictoire : elle consume, détruit peu à peu le cierge mais elle éclaire, elle permet de regarder la nuit avec confiance. En hébreu les mêmes consonnes permettent d’écrire le feu, la femme et l’homme. Comme si l’être humain était défini par la lumière. Le cierge ne survit qu’en se donnant à un autre cierge. C’est pour cela qu’il est béni comme l’image de notre foi : elle naît de la lumière pascale pour se répandre et éclairer le monde.
       


    La Messe se termine et l’assemblée va se disperser. Chacun est renvoyé à son existence quotidienne. Chacun est devenu comme un signe vivant du Christ dans le monde. Chacun  emporte la parole entendue. Lorsque le Seigneur nous rassemble, c’est pour nous envoyer aussitôt porter sa parole. Chacun de nous entend les dernières paroles du Christ « De tous faites des disciples, je suis avec vous… » Alors notre assemblée doit vivre la fin de la célébration comme un commencement. C’est pourquoi il ne faut pas se quitter à la sauvette sans prendre congé, sans prendre toutes les informations, toutes les propositions faites aux uns et aux autres. Nous avons la chance à Sainte Odile de disposer d’un  large espace devant l’Eglise pour nous saluer « Allez dans la paix du Christ … »



     

    Texte de Charles Péguy,
    extraits du Porche du mystère de la deuxième vertu :

      Non, non, mon enfant, Jésus ne nous a point donné des paroles mortes

    Que nous ayons à renfermer dans des petites boîtes ou dans des grandes

    Et que nous ayons à conserver dans l’huile rance comme les momies d’Égypte. 

    Jésus-Christ, mon enfant, ne nous a point donné des conserves de paroles à garder,

    Mais il nous a donné des paroles vivantes à nourrir….

    Les paroles de vie, les paroles vivantes ne peuvent se conserver que vivantes,

    Nourries vivantes, portées, chauffées, chaudes dans un cœur vivant,

    Nullement conservées moisies dans des petites boîtes en bois ou en carton.

    Comme Jésus a pris, a été forcé de prendre corps, de revêtir la chair

    Pour prononcer ces paroles et pour les faire entendre,                                                       
    Pour pouvoir les prononcer, ainsi nous,  pareillement,  nous, à l’imitation de Jésus,

    Ainsi nous, qui sommes chair, nous devons en profiter,

    Profiter de ce que nous sommes charnels pour les conserver, pour les réchauffer,

    Pour les nourrir en nous vivantes et charnelles……….

    C’est à nous, infirmes et charnels, qu’il a été donné, c’est de nous qu’il dépend,

    De faire vivre et de nourrir et de garder vivantes dans le temps

    Ces paroles prononcées vivantes dans le temps.

    Mystère des mystères, ce privilège nous a été donné,

    Ce privilège incroyable, exorbitant, de conserver vivantes les paroles de vie,

    De nourrir de notre sang, de notre chair, de notre cœur, des paroles qui sans nous retomberaient décharnées……….

    Ainsi, nous, enfants de toutes les paroisses,

    Nous sommes appelés à nourrir la parole du Fils de Dieu.


    Bénédiction Pontificale

    Evêque : Dominus vobiscum                               Le Seigneur soit avec vous

    Tous :  Et cum spiritu tuo                                  Et avec votre Esprit

    Evêque : Sit nomen Domini benedictum            Que le nom du Seigneur soit béni                                                              

    Tous : Ex hoc nunc et usque in saeculum           Maintenant et à jamais

    Evêque : Adiutorium nostrum in nomine             Notre secours est dans le  Nom du Seigneur Domini                                                                  

    Tous : Qui fecit caelum et terram                    qui a fait le ciel et la terre

    Evêque : Benedicat vos omnipotens Deus,         Que Dieu tout puissant vous
    Pater, et Filius et Spiritus Sanctus.                  bénisse le Père, le Fils et le
    Saint Esprit.                                                               


    Indulgence « plénière » ?

       Le Catéchisme de l’Église Catholique place les indulgences dans le cadre des sacrements, en particulier du sacrement de Pénitence. Et plus profondément dans la « Communion des saints » dont parle le Credo. De quoi s’agit-il ? Le péché, dans sa définition la plus grave, est ce qui nous rend incapables de vivre avec Dieu et de l’aimer. D’un autre côté le péché perturbe gravement notre nature humaine et laisse en nous – même après le pardon de Dieu – de la fragilité et un attachement aux désirs malsains.

       Devant cette infirmité nous ne restons pas seuls. Notre vie est inséparable dans le Christ de tous les autres chrétiens. La sainteté des uns –celle de la Vierge Marie en particulier – profite à tous en sorte que chacun peut puiser au trésor immense de cette solidarité. Non pas en termes de « quantité » mais avec « plénitude » demander une « indulgence plénière » c’est faire appel à la miséricorde sans limite de Dieu proposée par l’autorité de l’Église. Elle est vécue nécessairement par le sacrement de pénitence et l’Eucharistie avec toute la force de notre volonté pour changer de vie et vivre la foi, l’espérance et la charité avec la grâce de Dieu.